
Dans le cadre du plan d’investissement France 2030, les ministères de l’Économie et de l’Industrie et le secrétariat général pour l’investissement ont annoncé, le 1er août 2022, le lancement du dispositif « Rebond Industriel » pour la filière automobile. Cet appel à manifestation d’intérêt (AMI) se dote d’une enveloppe de 100 millions d’euros. Plus précisément, 10 millions d’euros pour l’ingénierie et 90 millions pour les investissements industriels. L’AMI vise en effet à « accompagner les intercommunalités et leurs regroupements confrontés aux mutations des filières du transport. Et, plus particulièrement, la filière automobile fragilisée par la crise sanitaire et les difficultés d’approvisionnement en composants. »
La Banque des Territoires opère le dispositif Rebond Industriel pour son volet ingénierie. Pour sa part, la banque publique d’investissement Bpifrance s’occupe du volet financement. Concrètement, l’AMI prévoit le déploiement d’un appui en ingénierie d’environ trois mois pour les acteurs locaux de la filière automobile. Son but : faciliter l’identification et la concrétisation de nouveaux projets industriels. En parallèle, les projets jugés prioritaires – lorsqu’ils créent de l’emploi et concourent à la transition écologique du territoire – bénéficieront de subventions et d’avances remboursables. Une méthode déjà utilisée dans le cadre du plan France Relance dans une quinzaine de territoires.
Un rebond attendu pour l’industrie automobile
L’AMI Rebond Industriel est ouvert depuis le 1er août. Les candidatures peuvent se déposer jusqu’au 1er octobre 2022 (date de la première relève) sur cette plateforme. Selon le gouvernement, le budget du dispositif pourra accompagner une dizaine de territoires par an jusqu’en 2026, à raison d’une relève tous les quatre mois.
« Les élus et les acteurs publics et privés doivent se mobiliser pour réussir la transition décisive du véhicule thermique vers l’électrique. L’État a déjà apporté des soutiens massifs en mettant en place un plan diesel pour accompagner la reconversion de la filière automobile et les salariés ainsi qu’un plan automobile dans le cadre de France Relance. Nous avons désormais le troisième étage de la fusée : le plan France 2030 avec l’objectif de 2 millions de véhicules électrifiés en France en 2030 », a résumé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie des Finances de la Souveraineté industrielle et numérique.
Pour y parvenir, le gouvernement veut « amplifier la transition de l’industrie automobile avec des investissements lourds dans le déploiement des stations de recharge électrique rapide. Mais également, dans le transport collectif, les nouvelles formes de déplacement et dans une nouvelle stratégie industrielle. »