Franprix s’offre un nouvel essai d’électromobilité avec un Scania 26 t électrique

Franprix loue un porteur Scania électrique de 26 t pour un nouveau test destiné à valider d’ici 2024 l’électromobilité idéale pour livrer ses 300 magasins parisiens.
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Franprix Scania électrique
Franprix met le Scania P25 B6x2*4 de 26 tonnes en concurrence avec le MAN eTGM 26 tonnes déjà en service.

Franprix veut valider son électromobilité en louant un porteur Scania 26 t électrique. En effet, l’enseigne espère y trouver le véhicule électrique qui remplacera les 34 camions thermiques de sa flotte parisienne avant 2024.

Ce n’est pas la première fois que Franprix fait appel à Scania. Ainsi, Anthony Deniau, directeur transport de Franprix, se dit « très satisfait du rapport qualité technique/prix » des 38 véhicules au gaz que, depuis 2018, le constructeur lui a fournis.

Depuis septembre 2020, c’est un autre véhicule électrique, le MAN eTGM frigorifique de 26 t, qui est en en essai. Financé par le transporteur Jacky Perrenot, il livre en produits frais dix des 300 magasins parisiens de Franprix en deux tournées depuis l’entrepôt de Gonesse (95). Les deux modèles entrent donc en concurrence.

Franprix compte sur une autonomie de 250 km avec Scania

Comme le MAN eTGM, ce Scania 25 P B6x2*4 BEV est un porteur de 26 t avec 10 t de charge utile. Sa cabine semi-basse et ses quatre roues directrices en font un véhicule adapté au milieu urbain. Son fourgon n’est pas encore équipé d’un groupe froid, mais ses neuf batteries totalisant 300 kWh lui promettent une autonomie de 250 km.

Avec sa cabine semi-basse et ses quatre roues directrices, le Scania P25 est conçu pour la ville.

« Nous n’avons besoin de faire que deux ou trois tournées d’une quarantaine de kilomètres par jour, précise Anthony Deniau. Il est possible de recharger en fin d’après-midi ou la nuit. Une prise standard de 22 kW suffit. » À l’opposé, les 120 km d’autonomie du MAN le limitent à deux tournées ou obligent l’enseigne à acquérir une station de recharge rapide.

Trois tournées possibles de 40 km

Le constructeur a renforcé son avantage par deux mesures, comme l’explique Anthony Deniau. « Scania nous a prêté un chargeur portable. La question de nous équiper d’un chargeur autonome ne se posera que lorsque nous disposerons de plusieurs camions. Alors, il faudra sans doute revoir la capacité installée. »

Avec 250 km d’autonomie, vingt Scania P25 suffiraient pour livrer les 300 magasins parisiens de Franprix.

Le constructeur a aussi formé les chauffeurs de Franprix à la conduite électrique de son camion. Celui-ci n’ayant pas de frein moteur, la récupération d’énergie s’obtient avec le ralentisseur à quatre positions du volant. À l’approche de tout obstacle, il permet de décélérer jusqu’à l’arrêt et de recharger les batteries.

« Il est possible de faire deux tournées en conservant plus de la moitié de charge », assure le constructeur. La troisième tournée ainsi disponible réduirait à vingt, au lieu de trente, les besoins de Franprix en véhicules électriques pour couvrir ses 300 magasins parisiens.

Pour Franprix, location full service sur sept ans

Enfin, Scania Rent a proposé à Franprix de limiter ses risques d’expérimentation. Ainsi, Franprix a opté pour une location longue durée sur sept ans. Celle-ci comprend « le financement, l’entretien, le suivi périodique et les visites du véhicule, indique Thierry Normand, chef de région Scania Rent. « Les batteries sont également garanties », précise-t-il.

Une solution très intéressante pour tester l’électrique, selon Anthony Deniau. « Avec les camions électriques, l’incertitude, c’est l’autonomie et, au-delà, la fiabilité, estime-t-il. Nous avons encore peu de recul sur le sujet. Donc, l’idée est de tester très en amont pour valider leurs capacités et leur autonomie. »

Anthony Deniau (à gauche) espère électrifier la flotte parisienne de Franprix avec des Scania P25 B6x2*4 BEV.
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