Gaz’up surfe sur la vague du biogaz

Dans le cadre de la transition énergétique, la coopérative de transporteurs Gaz’up travaille à porter son parc à cinquante stations de biogaz d’ici 2025.
3911
Gaz’up biogaz
1) Avec le soutien du fonds d’investissement SWEN Capital Partners, Gaz’up accélère son déploiement pour construire cinquante stations GNLC d’ici 2025.

Jusqu’en 2020, Gaz’up possédait trois stations biogaz : à Auxerre (71), Saint-Quentin (02) et Toulouse (31). Avec le soutien financier de SWEN Capital Partners, investisseur dans la méthanisation avec 123 millions d’euros investis en décembre 2019, la coopérative peut espérer concrétiser dix projets avant fin 2021.

Dix projets au biogaz pour Gaz’up avant 2021

Sept stations GNLC ou GNC seront ainsi créées à Aurillac (15), Langon (33), Périgueux (24), Rodez (12), Avallon (89), Strasbourg (67) et au Coudray-Montceau (91).Une huitième sera peut-être ouverte en région francilienne. Gaz’up reprendra aussi une station à Digoin (71) et agrandira la station de Toulouse pour la rendre multi-énergies. « Plusieurs collectivités, dont Toulouse, Aurillac et peut-être Langon, sont prêtes à proposer du foncier et à engager des moyens pour que notre station délivre du GNC et du GNL pour les poids lourds, mais aussi de l’électricité pour les bus et de l’hydrogène pour les taxis », note Arnaud Bilek, directeur général de Gaz’up.

Gaz’up biogaz
2) Chargement de gaz naturel liquéfié dans le réservoir d’un poids lourd

Gaz’up est bâti sur un modèle de coopérative avec ses clients transporteurs : « Chaque station est une société locale indépendante qui réunit des partenaires locaux : industriels, agriculteurs, méthaniseurs et au moins un transporteur qui sera actionnaire à 20 % pour que la société intègre notre réseau, explique Arnaud Bilek. En tant que prestataire, nous achetons le gaz et le biogaz et gérons la station. Si la société ne compte pas de transporteur, nous pouvons opérer la station, mais les propriétaires ne sont pas décisionnaires dans la stratégie du réseau ».

Le GNV Crit’Air 1

Le GNV étant Crit’Air 1, les transporteurs peuvent circuler dans les grands centres urbains qui ne veulent plus de gazole. C’est aussi vrai, depuis janvier 2020, dans les sites portuaires et industriels sensibles (ICPE). En roulant au gaz, ils montrent aussi que le transport de fret est un vecteur de la transition énergétique. Enfin, les stations étant accessibles au public, elles génèrent un revenu qui transforme le poste de carburant en poste de profit.

Arnaud Bilek ne croit pas au fait que l’électricité et l’hydrogène puissent concurrencer prochainement le GNV pour les poids lourds : « Les cinquante prochaines années seront celles du GNV et du BioGNV, qui est désormais mature, assure-t-il. Tous les quinze jours, une nouvelle station de GNV ouvre en France pour les transporteurs et pour les artisans qui possèdent des VU. » Dans cette perspective, Gaz’up estime que son réseau comprendra cinquante stations de bioGNV sur la France dès 2025.

La rubrique du Guide de la gestion des poids lourds sur les carburants

Notre dernière brève sur les biocarburants

Gaz’up biogaz
3) À la demande de certaines collectivités, un certain nombre de stations de Gaz’up deviendront multi-énergies en combinant le biogaz, l’électricité et l’hydrogène.