
Avec ce « concept-pneu », Goodyear envisage en fait un avenir sans pneumatique, puisqu’Oxygene se base sur une structure alvéolaire imprimée en 3D et remplie de poudre de caoutchouc provenant de pneus recyclés. Une solution qui permettrait à la fois de réduire les déchets en recyclant les pneus usés et d’améliorer la durée de vie du pneu en supprimant les problèmes de gonflage et de crevaison. Selon Goodyear, cette structure ouverte améliore de plus l’adhérence du pneu en contribuant à absorber l’eau sur sol mouillé.
De la mousse végétale logée dans la jante
Mieux : l’eau récupérée coule au centre de la roue et imbibe la mousse végétale logée dans la structure au niveau de la jante. Dans l’esprit de l’économie circulaire, cette mousse absorbe le CO2 émis par le trafic routier et produit en contrepartie de l’oxygène par photosynthèse. L’électricité produite par la réaction chimique sert à alimenter l’électronique embarquée dans le pneu : des capteurs, un processeur d’intelligence artificielle et une bande lumineuse. Cette dernière doit changer de couleur afin d’avertir les autres usagers en cas de changement de voie, de virage ou de manœuvre.

Un pneu connecté alimenté par photosynthèse
L’unité d’intelligence artificielle a quant à elle pour rôle de contrôler l’« arrosage » et la connexion à l’internet des objets (ou IoT pour Internet of things). Goodyear imagine que le pneu communiquera avec les autres véhicules (V2V) et avec l’infrastructure (V2G) en utilisant le LiFi (pour light fidelity) : une technologie de communication sans fil basée sur la lumière. Les données sont envoyées en modulant l’amplitude d’une source de lumière selon un protocole standardisé et jusqu’à une dizaine de mètres, ce qui différencie le LiFi des communications par laser ou fibre optique.
Un concept pour penser la mobilité durable
« Oxygene a pour but de remettre en question notre façon de penser et de contribuer à alimenter le débat autour d’une mobilité intelligente, sûre et durable pour l’avenir », a commenté Chris Delaney, président de Goodyear Europe, Moyen-Orient et Afrique.
Reste désormais à savoir s’il est possible de concevoir un pneu végétal capable d’absorber particules fines et NOx en remplacement des filtres à particules.