
Depuis septembre, Geodis a rapatrié dans l’hôtel logistique qu’il possède depuis 1970, au 13, boulevard Ney à Paris (75018), sa flotte de distribution urbaine consacrée à la capitale. Ce bâtiment de 120 000 m2 sur 450 m de long est devenu le siège de 75 Express, filiale de Geodis. Il comprend sept étages de bureau, trois niveaux d’entrepôts accessibles par camion et un parking sur le toit. Le transporteur logisticien s’y réserve 34 portes à quai pour réceptionner les 4 000 colis de 11 kg de moyenne à livrer chaque jour aux entreprises parisiennes ou expédiés par elles dans le monde. Sur les 7 600 m2 de quais dont dispose le transporteur, 3 500 m2 s’équiperont de racks pour stocker 2 000 palettes de produits finis et préparer les commandes.

Geodis : à Paris, des livraisons bas carbone
S’ajoutant à l’entrepôt Bercy-Poniatowski, cette implantation urbaine « place notre filiale 75 Express au cœur de la stratégie de Geodis pour livrer Paris intra-muros, commente Stéphane Cassagne, directeur général distribution et express de Geodis. Nous pouvons livrer ou enlever des colis avec des véhicules bas carbone sur tous les arrondissements parisiens de 7h00 à 18h00, en 58 tournées quotidiennes ».

Déjà, le transporteur compte cinq VUL électriques MAN eTGE d’une autonomie de 120 km, onze VU Iveco Daily au BioGNC de 240 km de rayon d’action et deux Iveco Eurocargo de 12 t de 290 km d’amplitude. Six bornes électriques à quai alimentent les eTGE, tandis que les véhicules au gaz s’alimentent aux deux stations BioGNC de la porte d’Aubervilliers.
150 millions d’euros investis en véhicules verts
D’ici mars 2023, seize MAN eTGE et 27 Iveco Daily ou Eurocargo au BioGNC compléteront la flotte propre de Geodis ou de ses prestataires contractualisés. « Nous avons prévu 150 millions d’euros d’investissement pour acheter ou louer auprès de grands loueurs des véhicules et leurs infrastructures de recharge, précise Marie-Christine Lombard, présidente du directoire. Nous avons aussi noué des partenariats avec Renault Trucks dans le cadre du projet Oxygen pour développer ensemble un véhicule urbain de 16 t que nous testerons en septembre 2023. Entre temps, nous aurons aussi testé le Volta Zero de 16 t et les véhicules de Daimler ou Volvo. En effet, nous voulons remplacer les 10 000 camions de notre flotte propre ou sous-traitée par des véhicules bas carbone, ce qui nécessite plusieurs fournisseurs ».
Logistique urbaine verticalisée et standardisée
L’investissement prévoit aussi « d’équiper tout le bâtiment de bornes électriques de 150 kWh pour recharger les véhicules », précise Stéphane Cassagne. Avant d’ajouter : « Nous équiperons également nos sites régionaux de nano-stations BioGNC ou de cuves de B100 ». Le groupe compte encore sur les performances de son hôtel logistique pour convaincre les élus des quarante métropoles françaises. Le but étant en effet de les amener à « accepter des hôtels logistiques urbains verticaux pour livrer leurs villes », indique Marie-Christine Lombard. Mais aussi de les inciter à « standardiser les ZFE-m en acceptant une mixité des énergies pour accélérer la transition énergétique », conclut la responsable.
