La course-poursuite entre les forces de l’ordre et les voleurs paraît sans fin. Pour combattre le vol de voitures, les parades doivent évoluer au rythme des techniques utilisées. Les spécialistes en sont réduits à se réinventer en permanence pour que leurs solutions conservent leur efficacité.
« Les techniques ont évolué du “car jacking“ dans les années 2000 au “home jacking“ par la suite. Et depuis quatre à cinq ans, le “mouse jacking“ s’est développé », relate Anthony Tudal, directeur commercial de Vodafone Automotive, spécialiste des systèmes électroniques de protection et des solutions de traçage pour les véhicules.
Du car jacking au mouse...
La course-poursuite entre les forces de l’ordre et les voleurs paraît sans fin. Pour combattre le vol de voitures, les parades doivent évoluer au rythme des techniques utilisées. Les spécialistes en sont réduits à se réinventer en permanence pour que leurs solutions conservent leur efficacité.
« Les techniques ont évolué du “car jacking“ dans les années 2000 au “home jacking“ par la suite. Et depuis quatre à cinq ans, le “mouse jacking“ s’est développé », relate Anthony Tudal, directeur commercial de Vodafone Automotive, spécialiste des systèmes électroniques de protection et des solutions de traçage pour les véhicules.
Du car jacking au mouse jacking
« Les vols se font de plus en plus à l’aide d’outils électroniques et la pratique du mouse jacking se professionnalise. Les filières arrivent à détecter les véhicules équipés de dispositifs de géolocalisation et possèdent des brouilleurs pour neutraliser les signaux », confirme Olivier David, directeur commercial France de Coyote, un prestataire qui propose de l’aide à la conduite en temps réel, de la récupération de véhicules volés et de la gestion de flotte. Mais si les technologies évoluent, les portières sont encore fracturées avec des tournevis ou d’autres outils de ce type. « Petits ou grands, des délinquants font des véhicules un commerce lucratif », constate Anthony Tudal.
Pour localiser les véhicules volés, Vodafone Automotive s’appuie sur les technologies GSM et GPS, et arrive à communiquer avec un véhicule garé en quatrième sous-sol. « Tracer un véhicule en sous-sol n’est plus un handicap par rapport aux technologies radio, assure Anthony Tudal. En revanche, ces technologies ne présentent pas une couverture homogène à travers le monde. » Le dispositif de Vodafone Automotive permet aussi de déclencher les warnings et le klaxon à distance, et de repérer un véhicule même enfermé dans un container parmi des centaines d’autres sur un quai d’embarquement. « Si les communications GSM sont brouillées, nos plates-formes sont prévenues et déclenchent le verrouillage du véhicule », complète Anthony Tudal. Vodafone Automotive avance récupérer neuf fois sur dix les véhicules volés équipés de sa solution. Quand ce n’est pas le cas, il rembourse les frais engagés par ses clients auprès de lui.
Des prix et des services
La solution de Vodafone Automotive est facturée 400 à 500 euros par véhicule avec le boîtier installé et un à deux ans de services gratuits. « Si nous sommes prévenus dans les douze heures, nous sommes capables de retrouver le véhicule et de le restituer dans les 24 heures, affirme Anthony Tudal. Nous assurons la continuité du voyage et de l’activité. » Vodafone Automotive s’appuie sur une cinquantaine de plates-formes d’assistance en Europe pour récupérer les véhicules. « La protection contre le vol est une affaire de professionnels, explique Anthony Tudal. Il faut employer des canaux spécifiques et le travail se fait avec les forces de l’ordre. »
Le concurrent Coyote Secure facture l’ensemble de sa solution de récupération de véhicules volés 10,90 euros HT par véhicule et par mois. Cet abonnement comprend le boîtier et son équipement, l’abonnement au service et le recours à l’équipe de détectives du prestataire qui travaille avec les forces de l’ordre pour récupérer les véhicules. « Ces professionnels constituent l’un de nos avantages par rapport à d’autres acteurs », avance Olivier David pour Coyote.
Les limites du traçage
Du côté de Coyote Secure, Olivier David met deux limites à la géolocalisation par GPS du véhicule : « Quand le boîtier est branché pour être alimenté, le voleur le trouve facilement pour le neutraliser. De plus, si le véhicule est stationné dans un parking souterrain, le signal passe difficilement. C’est encore plus vrai s’il est enfermé dans un containeur et si le malfaiteur recourt à un brouilleur. Associer le GPS à un dispositif radio comme nous le faisons amène à s’affranchir des murs. En outre, notre boîtier est autonome, sans câble d’alimentation, il fonctionne pendant les 48 mois de l’abonnement et s’active à distance », détaille Olivier David.
Aujourd’hui, les spécialistes de la récupération des véhicules volés cherchent à miniaturiser leurs boîtiers et à en augmenter l’autonomie, deux volontés contradictoires et un véritable nœud gordien que les ingénieurs cherchent à trancher.