« Nous allons essayer l’an prochain l’infogérance et externaliser tout ce qui touche les livraisons, les restitutions, les sinistres, etc. », annonce Pascal Kerbellec, directeur administratif et financier de Bystronic, un spécialiste suisse des machines-outils. Le prestataire choisi par Bystronic sera différent du loueur : « Il aura une délégation de pouvoir pour toute dépense sous un montant défini et nous fera régulièrement un rapport. L’enjeu, c’est de déléguer les tâches administratives et donc de gagner du temps. Nous ne serons plus en permanence sollicités comme lorsqu’un technicien aura besoin de changer de pneus », ajoute ce responsable qui gère une flotte d’une trentaine de VP (voir aussi le témoignage).
Externaliser pour gagner du temps
Ce prestataire fera aussi l’interface avec le loueur chez qui Bystronic garde juste le loyer et l’entretien. « Nous lui retirons la gestion des véhicules de remplacement qui seront pris en charge par la société d’infogérance. Nous espérons ainsi faire des économies grâce à une meilleure gestion et une optimisation des contrats. Ensuite, nous envisagerons peut-être de programmer des formations d’éco-conduite en fonction des retours de ce partenaire, notamment sur le suivi de la sinistralité. Pour les conducteurs, nous produirons un petit mémo afin qu’ils sachent qui appeler », anticipe Pascal Kerbellec.
Ce choix d’externalisation a déjà été effectué par Roche Diagnostics France. À la tête de 335 VP, ce spécialiste de la biologie médicale travaille avec le fleeter Fatec depuis 2009. Ce dernier a la charge des tâches chronophages en matière de gestion : « Notre fleeter gère les commandes, les livraisons, les restitutions, les changements de pneus, les cartes grises, etc. Je me charge directement des négociations avec les constructeurs et les loueurs, et de la validation des grilles. De ce fait, je ne prends que le loyer et l’entretien chez le loueur. Par ailleurs, notre courtier d’assurance Aon nous aide sur l’accident management, détaille Alain Ducroux, responsable de la flotte. Certains services sont trop chers chez le loueur », estime-t-il (voir aussi le témoignage).
Chez Altran, l’objectif est également de gagner du temps et ce spécialiste du conseil en innovation et en ingénierie a fait le choix d’externaliser le plus possible auprès de son loueur. « Nous privilégions un seul loueur dans le cadre d’une stratégie internationale et nous lui confions l’ensemble des prestations, y compris les pneus et la carte carburant afin d’optimiser la gestion », expose Stéphanie Bideaux, responsable des services généraux et gestionnaire de la flotte de direction. L’ensemble du parc d’Altran réunit 890 véhicules dont environ 70 % de VP. « Externaliser, c’est aussi plus pratique dans la mesure où nous n’avons pas d’outil de gestion de flotte, à part des fichiers Excel pour le suivi. En outre, une personne suit la flotte dans chaque site ; cette centralisation rend donc les choses plus faciles. Mais rien n’est figé. Par exemple, nous comptons étudier quels leviers économiques de réduction des coûts sont envisageables, y compris en passant, si nécessaire, par une gestion en interne des pneus et des cartes carburant », avance Stéphanie Bideaux.
Externaliser pour simplifier
Un choix qui a été effectué par Aryzta France. Pour ses 300 véhicules, ce spécialiste des produits surgelés pour les métiers de bouche fonctionne à 90 % en LLD chez Free2Move Lease, entretien inclus, mais gère lui-même la carte carburant et les pneus (voir aussi le témoignage).
Au menu ou à la carte, l’externalisation reste au choix.
Eiffage Construction, le choix de l’interne
Chez Eiffage Construction, seuls le loyer et l’entretien sont pris chez les trois loueurs sélectionnés par le groupe de BTP. « Nous pratiquons la gestion pour compte avec le véhicule de remplacement et les pneumatiques. L’objectif, c’est de payer uniquement pour ce qui a été consommé. Nous gérons aussi en interne les cartes carburant grâce à un contrat-cadre négocié. Et concernant les sinistres, nous préférons ne pas déclarer les petits sinistres sans tiers afin d’éviter une hausse des primes », détaille Anne Perraud, gestionnaire du parc francilien d’Eiffage Construction, soit 1 500 véhicules. Cette responsable va par ailleurs s’appuyer prochainement sur un nouvel outil pour gérer la flotte.