« La grande idée d’un management dans une entreprise libérée est de rendre ses équipes autonomes. Ce qui commence par les dirigeants et la structure de direction. On déplie ensuite le modèle vers les managers. À leur niveau, ces derniers peuvent agir pour donner plus d’autonomie à leurs équipes. De cela découlent plus d’engagement, moins d’absences, plus d’efficacité, plus de rapidité, plus d’idées.
La démarche peut commencer par quelques actions concrètes comme laisser les subordonnées gérer leurs congés, définir les rôles, les tâches à réaliser. Cette expérience peut ensuite se dupliquer dans les autres services ou s’arrêter par ce que la...
« La grande idée d’un management dans une entreprise libérée est de rendre ses équipes autonomes. Ce qui commence par les dirigeants et la structure de direction. On déplie ensuite le modèle vers les managers. À leur niveau, ces derniers peuvent agir pour donner plus d’autonomie à leurs équipes. De cela découlent plus d’engagement, moins d’absences, plus d’efficacité, plus de rapidité, plus d’idées.
La démarche peut commencer par quelques actions concrètes comme laisser les subordonnées gérer leurs congés, définir les rôles, les tâches à réaliser. Cette expérience peut ensuite se dupliquer dans les autres services ou s’arrêter par ce que la direction n’est pas prête…
Il existe de nombreuses actions à mener pour instaurer cette liberté dans l’entreprise. Cette liberté passe ainsi par plus de confiance, plus d’autonomie octroyée aux salariés. Ce peut être la possibilité pour eux de gérer l’ordre du jour des réunions. Les managés prennent alors la parole, choisissent les sujets et donnent des solutions. Cela les responsabilise et développe les initiatives. Ce type de management aide à lutter contre le désengagement rencontré dans les entreprises françaises. Il a aussi pour but de remotiver les équipes.
Reste les écueils à l’instauration d’un management libéré. L’initiative peut échouer du fait de l’ego du manager : ce dernier peut estimer indispensable d’exercer un pouvoir sur ses subordonnés. Le management libéré impliquant un partage de ce pouvoir, la situation peut alors devenir insupportable. La hiérarchie peut aussi combattre et critiquer la démarche. Il faut faire passer l’idée que cette “libération“ prend du temps et que tout ne doit pas être remis en cause au premier échec. »
Mathieu Barbier est entrepreneur et fondateur d’Organisation Z dont le but est de conseiller les entreprises pour les aider à se « libérer ». Il est aussi co-auteur de l’ouvrage Organisation Z – Une organisation concrète basée sur les principes de l’entreprise libérée (Organisation Z, 2018).