En pleine mutation, la télématique embarquée recouvre plusieurs dispositifs sur un marché extrêmement concurrentiel : des boîtiers branchés sur les prises OBD jusqu’aux boîtiers en première monte des constructeurs. Mais tous évoluent dans une même direction : fournir une information fiable pour accompagner au mieux les gestionnaires de flotte.
Pour la gestion de flotte, l’utilisation des données de la télématique repose sur leur fiabilité. « Jusqu’à maintenant, les informations remontées étaient calculées, retrace Olivier Picard, directeur général du télématicien Ocean. Il était possible de déduire le trajet, les kilomètres parcourus et potentiellement la consommation. Pour savoir si un salarié était passé sur un chantier et à quelle heure, avoir une preuve de passage, cela suffisait. Mais la gestion de flotte nécessite des données exactes. »
Aujourd’hui, la possibilité de récupérer les informations du véhicule directement du CANbus, un câble par lequel transite l’ensemble des...
Pour la gestion de flotte, l’utilisation des données de la télématique repose sur leur fiabilité. « Jusqu’à maintenant, les informations remontées étaient calculées, retrace Olivier Picard, directeur général du télématicien Ocean. Il était possible de déduire le trajet, les kilomètres parcourus et potentiellement la consommation. Pour savoir si un salarié était passé sur un chantier et à quelle heure, avoir une preuve de passage, cela suffisait. Mais la gestion de flotte nécessite des données exactes. »
Aujourd’hui, la possibilité de récupérer les informations du véhicule directement du CANbus, un câble par lequel transite l’ensemble des informations, constitue un gage de précision. « Le CANbus est présent dans tout le véhicule, explique Julien Rousseau, directeur du prestataire Suivideflotte.net. Il fait transiter l’ensemble des informations : freinage, gestion du moteur, ABS, etc. » Avantage non négligeable : « Il peut être “écouté” pendant que le véhicule roule », précise ce responsable.
L’eCall obligatoire au 1er janvier 2018
La récupération et la communication des données du CANbus sont aussi facilitées par l’installation systématique des boîtiers communicants en première monte par les constructeurs. Des boîtiers qui se généralisent avec l’obligation d’équiper les nouveaux véhicules de l’eCall à partir du 1er janvier 2018.
« Nous sommes capables de remonter une soixantaine de données de natures différentes, détaille Vincent Hauville, directeur général délégué de Diac Location Overlease, la captive de Renault. Nos clients peuvent en choisir jusqu’à vingt dans leur tableau de bord en fonction des besoins. Les grands comptes ont une démarche plus analytique et exploitent la totalité des données. Les petites entreprises optent pour des alertes sur des items comme le kilométrage, les niveaux de carburant et d’huile, les alertes moteurs, etc. Des éléments en rapport direct avec les indicateurs habituels qu’ils retrouvent dans les outils de gestion de parc pour les fiabiliser ou les enrichir. »
Mais si les constructeurs exploitent leurs propres données, ils laissent aussi d’autres prestataires y recourir. « Nous avons voulu ouvrir au maximum nos données pour répondre aux besoins des clients, rappelle Olivier Emsalem, responsable des solutions de mobilité pour les clients entreprises du Groupe PSA. Nous avons la capacité d’envoyer des données sur la plate-forme demandée. Ces trois dernières années, nous avons noué des partenariats avec les principaux prestataires de télématique : TomTom, Masternaut, Ocean, Mapping Control, etc. »
Les constructeurs au cœur du système
« Nous avons testé plusieurs boîtiers, mais plutôt que de gérer du développement matériel, nous préférons faire appel aux constructeurs qui ont développé un service web : Renault, Peugeot, Nissan, etc. », confirme Marc Grojean, président du télématicien Antsway.
Reste que tous les constructeurs ne donnent pas accès à ces informations. À défaut d’accéder au « cerveau » des véhicules, les prestataires alignent des solutions alternatives. « Il est possible de se connecter à l’OBD, d’autres solutions sont connectées à la batterie, d’autres enfin s’appuient sur des smartphones pas du tout connectés à la voiture », énumère Olivier Emsalem.
Ocean prépare ainsi une alternative à partir de la prise OBD pour remonter les informations du CANbus. « Le coût devrait être sensiblement égal à celui du service et celui du matériel », illustre Olivier Picard. Chez Suivideflotte.net, un boîtier branché sur la prise OBD, le SDBox5, permet d’obtenir des données : depuis les informations de base sur le véhicule jusqu’à des données du CANbus comme la consommation en temps réel.
Des solutions temporaires en attendant l’ouverture généralisée des données par les constructeurs. Une certitude : ces données deviennent incontournables pour la gestion de flotte.
« Dans nos standards de LLD, les clients attendent des propositions de remontée de données, constate Vincent Hauville pour Diac Location. Demain, la remontée de données sera un standard de marché et non plus une prestation en tant que telle. »
Retrouvez {{title}} dans le Guide Flottes Automobiles.
En utilisant notre site, vous consentez à l'utilisation des cookies.
Ils nous permettent notamment de vous proposer la personnalisation de contenu, des publicités ciblées en fonction de vos centres d’intérêt, de réaliser des statistiques afin d’améliorer l’ergonomie, la navigation et les contenus éditoriaux.
Cependant, vous pouvez à tout moment choisir de désactiver une partie de ces cookies en suivant les instructions fournies sur la page Politique de confidentialité.