Radu Demetrescoux est consultant en management. Il est aussi auteur des ouvrages La Boîte à outils du Lean (Dunod, 2019) et de Lean Management-Pour une performance solide et durable (Dunod, 2017).
« Le lean management a pour seule fonction d’améliorer un service comme celui de la gestion de flotte. Ce développement de la performance doit être durable : le lean vise une amélioration des performances et du bien-être des salariés à long terme.
Pour constuire un vrai lean management, trois conditions doivent coexister. Tout d’abord, le lean doit être mené par un management qui met en place, sincèrement, une transformation sur la...
Radu Demetrescoux est consultant en management. Il est aussi auteur des ouvrages La Boîte à outils du Lean (Dunod, 2019) et de Lean Management-Pour une performance solide et durable (Dunod, 2017).
« Le lean management a pour seule fonction d’améliorer un service comme celui de la gestion de flotte. Ce développement de la performance doit être durable : le lean vise une amélioration des performances et du bien-être des salariés à long terme.
Pour constuire un vrai lean management, trois conditions doivent coexister. Tout d’abord, le lean doit être mené par un management qui met en place, sincèrement, une transformation sur la durée. C’est une condition capitale. Sans cela, le reste n’a plus d’importance. La mauvaise réputation de ce mode organisationnel provient de pratiques visant à simplement réduire les coûts à courte échéance, au détriment de la santé et du bien-être des salariés. Ce faux lean est à proscrire.
La participation de tous et du temps dégagé
Ensuite, le lean nécessite l’implication et l’approbation des salariés. Cette organisation n’est pas l’affaire de spécialistes plaquant leur savoir sur un service donné. Au contraire, cela suppose la participation de tous avec du temps dégagé pour que les salariés proposent leur propre solution afin de baisser les coûts et de faciliter les tâches. Sans cette participation, le projet est mort-né. Il faut donc impliquer ses troupes avec une communication honnête qui explique la nécessité d’amélioration, le besoin d’économie. Les équipes chercheront ensuite les gaspillages en temps et en moyens. Une fois ces gaspillages identifiés, il faudra trouver les solutions pour les éliminer, avec un leitmotiv : pour ceux qui font concrètement ce travail, il doit être toujours plus facile à réaliser en éliminant fatigue, stress et difficultés. Ces étapes franchies, il faut prévoir un plan de formation, par exemple pour diminuer la consommation de carburant.
Le troisième pilier est enfin de ne pas exiger de gains rapides et d’attendre que le système génère des gains durables. On compte ici plus en années qu’en mois. Il faut du temps pour comprendre les gaspillages et lancer des chantiers pilotes que l’on dupliquera en cas de réussite. Mais une fois en place, ces gains généreront de 20 à 30 % d’économies par rapport au fonctionnement précédent. »