Une fois que le véhicule a rejoint la flotte, reste à en faire le meilleur mais aussi le plus juste usage. Au sein de la Mutuelle Médicis, il est par exemple interdit aux conjoint-es et aux enfants des salariés d’employer le véhicule, étant donné qu’il s’agit d’un outil de travail et rien d’autre.
Autre décision forte prise chez la Mutuelle Médicis : les salariés n’ont pas le droit de sortir des frontières de l’Europe avec leur véhicule. Enfin, après plusieurs accidents responsables, le salarié aura à sa charge le paiement de la franchise.
Règlement automobile : les piqûres de rappel
« Au-delà d’être un simple document fixant les conditions d’attribution d’un véhicule, notre car policy est aussi le règlement d’utilisation de celui-ci. C’est pourquoi il est signé par le collaborateur avant la remise des clés », ne manque pas de rappeler Peggy Duclos, la DRH.
Du côté du PMU, la règle se veut tout aussi simple : « Nos véhicules de service sont mis à disposition des salariés durant leur temps de travail et ne peuvent pas être conduits à titre privé », précise David Krasy, responsable des achats généraux à la direction financière.
Autre tendance, l’appel à la LMD lors d’une embauche (voir aussi l’article). Pour Peggy Duclos, c’est une évidence : « Nous ne confions un véhicule de fonction qu’au bout de neuf mois. Durant ce laps de temps, le salarié peut accomplir sa période d’essai de six mois et n’a plus qu’à attendre trois mois et la commande du véhicule pour en recevoir les clés. »
Pour la Mutuelle Médicis, cette décision ne s’est pas prise sans quelques concessions : « La LMD étant plus chère, nous avons décidé de baisser en gamme et d’opter pour une Clio afin de bénéficier de coûts identiques à la LLD », note Peggy Duclos. Principe semblable pour le directeur achats et immobilier de Primagaz France, Jérôme Menin : comme Peggy Duclos, il a confié à son loueur le soin de fournir, en LMD, « un véhicule temporaire à tout nouvel arrivant ». D’autres aspects demeurent des sujets de préoccupation lors de l’élaboration de la car policy. Au premier rang desquels se retrouve très souvent le carburant.
Le poste carburant dans le viseur
« C’est un dossier sur lequel nous sommes en pleine réflexion », avance Jérôme Menin. Si jusqu’ici Primagaz France était partenaire d’un prestataire, « nous regardons de plus en plus l’ouverture de la car policy à une carte multi-services auprès d’un réseau implanté dans toute la France. Il ne faut pas oublier que nos techniciens interviennent dans des secteurs où le gaz de ville ne va pas et où, parallèlement, l’accès à des stations-service peut être difficile », complète le responsable.
Une transition déjà effectuée au PMU. « La carte carburant permet, avec l’allocation d’un budget fixe, de laver, nettoyer et d’effectuer le réassort de liquide lave-glace sur les véhicules de la flotte », énumère David Krasy.
L’entretien du véhicule revêt aussi une importance capitale dans une car policy. Un point sur lequel plusieurs écoles s’affrontent. « Dans nombre d’entreprises, les prestations liées à l’entretien et aux pneus sont exclues des contrats avec les loueurs pour être confiés à des réseaux de réparation », constate Édouard Rance, d’ERCG, cabinet de conseil en gestion de parc. Pour le consultant, cette tendance s’explique très simplement : « Les réseaux indépendants ont diminué leurs coûts, tout en offrant une qualité de service au même niveau que les concurrents traditionnels. »
Une opinion que ne partagent pas forcément les gestionnaires interrogés, à l’image de David Krasy pour le PMU : « Lors du passage à la LLD, nous avons décidé de confier aussi l’exploitation de la flotte au loueur Parcours. Le loyer comprend les révisions, les pneus et le véhicule de courtoisie. »
Parti pris identique chez Primagaz France : « Chez nous, la voiture doit être “zéro souci“. Nous préférons donc déléguer aux loueurs ces prestations afin de nous concentrer sur d’autres sujets », justifie Jérôme Menin. Le choix de la simplicité.