« Nous mettons au point des outils numériques pour l’aide à la décision afin de tester différentes solutions et leurs impacts sur le confort comme sur l’énergie du véhicule », explique Ilango Thiagalingam, ingénieur de recherche à l’institut pour la transition énergétique Vedecom. Les simulations sont complétées par des expérimentations sur banc d’essais avec des mannequins et des testeurs humains équipés de capteurs pour récolter des données telles que la température de la peau et le rythme cardiaque.
« Des chercheurs ont démontré que le confort thermique dépend de la différence de température entre le nez et les pommettes. En recourant à...
« Nous mettons au point des outils numériques pour l’aide à la décision afin de tester différentes solutions et leurs impacts sur le confort comme sur l’énergie du véhicule », explique Ilango Thiagalingam, ingénieur de recherche à l’institut pour la transition énergétique Vedecom. Les simulations sont complétées par des expérimentations sur banc d’essais avec des mannequins et des testeurs humains équipés de capteurs pour récolter des données telles que la température de la peau et le rythme cardiaque.
« Des chercheurs ont démontré que le confort thermique dépend de la différence de température entre le nez et les pommettes. En recourant à la caméra de surveillance du conducteur, il est possible de détecter cette différence et la façon dont celui-ci est vêtu, détaille Guillaume Devauchelle, VP innovation et développement scientifique de Valeo. Pour le réchauffer, nous diffusons une lueur rouge dans l’habitacle et soufflons de l’air chaud sur son visage et les zones de son corps à nu. Il est aussi possible d’employer des panneaux radiants. Cela suffit à son confort thermique et ne nécessite qu’une fraction de l’énergie qu’il aurait fallu pour chauffer l’habitacle à 20 °C. Inversement, nous regardons aussi le rythme cardiaque pour savoir si le conducteur a besoin d’être refroidi », poursuit Guillaume Devauchelle.
Avantage : ces techniques évitent de modifier l’architecture existante du véhicule. Mais les chercheurs réfléchissent aussi à des solutions disruptives : grâce à la plate-forme numérique, « nous pouvons imaginer des systèmes pour les navettes autonomes ou des cabines où les personnes peuvent bouger leurs sièges. La tendance va vers du confort rapproché : l’idée est de créer une bulle de confort autour des occupants en chauffant le volant, les pieds, le siège, etc. afin de minimiser les déperditions thermiques vers l’extérieur », résume Ilango Thiagalingam.