« Nous entrons dans une économie où les crises se succèdent à un rythme qui s’accélère. Les employeurs vont donc dorénavant cibler les salariés à augmenter et privilégier les plus agiles, les plus flexibles, les plus souples, ceux qui savent rebondir. Bref, les meilleurs éléments. Cette crise a fait comprendre à beaucoup d’employeurs que l’on peut mener à bien la même activité avec 20 à 30 % de salariés en moins. Les employeurs recherchent alors les compétences qui font “tourner leur boutique“ quoi qu’il arrive. Ce sont les porteurs de ces “qualités“ qu’ils vont augmenter. Selon moi, ces éléments clefs doivent être payés 25 % de plus que le...
« Nous entrons dans une économie où les crises se succèdent à un rythme qui s’accélère. Les employeurs vont donc dorénavant cibler les salariés à augmenter et privilégier les plus agiles, les plus flexibles, les plus souples, ceux qui savent rebondir. Bref, les meilleurs éléments. Cette crise a fait comprendre à beaucoup d’employeurs que l’on peut mener à bien la même activité avec 20 à 30 % de salariés en moins. Les employeurs recherchent alors les compétences qui font “tourner leur boutique“ quoi qu’il arrive. Ce sont les porteurs de ces “qualités“ qu’ils vont augmenter. Selon moi, ces éléments clefs doivent être payés 25 % de plus que le prix du marché pour les motiver, les faire rester et ne pas aller la concurrence.
Se rendre utile et indispensable
Pour être augmenté, il faut être bon, se rendre utile et indispensable. Il faut donc comprendre sa valeur ajoutée et pouvoir l’expliquer. Ce que peu de salariés savent faire. Cela peut concerner des gains réalisés, des taux d’accidents en baisse ou la satisfaction des conducteurs. Il faut alors remplir une colonne des gains apportés à l’employeur avec les projets développés, gérés, les économies obtenues, les taux de dépannage, le travail accompli en temps et en heure avec le sourire… Prôner que le travail est bien effectué et que l’on n’a rien à se reprocher ne va pas dans le bon sens.
Démontrer son efficacité aux autres services
Le gestionnaire doit envoyer ces messages aux autres services pour démontrer qu’il travaille bien, qu’il est efficace. La direction pourra ainsi estimer que son aide a été précieuse en ces temps de covid-19. Cela permettra aussi par exemple de mettre en place un variable. Ce gestionnaire pourra aussi refuser une augmentation mais demander un système où il perçoit 5 % des gains générés. Sur une économie de 100 000 euros une année donnée, cela représente quelque 5 000 euros bruts. C’est très rare qu’un salarié propose ce type de négociation. Mais on est entré dans cette ère. »