C’est sous l’impulsion du Sydeme (Syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle-Est), allié à GNVERT, filiale de GDF Suez, que ce projet de pompe publique s’est récemment concrétisé, pour un coût de 600 000 à 800 000 euros. Sa spécificité ? Distribuer du biométhane carburant produit à partir de la méthanisation des biodéchets tels que des épluchures de fruits et de légumes, papiers souillés ou déchets verts. Un processus assuré par le site de Méthavalor.
Au total, avec les 400 000 m3 de biogaz carburant produits en un an, une voiture pourrait parcourir 6,5 millions de kilomètres. Une partie de ces...
C’est sous l’impulsion du Sydeme (Syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers de Moselle-Est), allié à GNVERT, filiale de GDF Suez, que ce projet de pompe publique s’est récemment concrétisé, pour un coût de 600 000 à 800 000 euros. Sa spécificité ? Distribuer du biométhane carburant produit à partir de la méthanisation des biodéchets tels que des épluchures de fruits et de légumes, papiers souillés ou déchets verts. Un processus assuré par le site de Méthavalor.
Au total, avec les 400 000 m3 de biogaz carburant produits en un an, une voiture pourrait parcourir 6,5 millions de kilomètres. Une partie de ces kilomètres sera employée par les 34 nouveaux véhicules alimentés au GNV dont s’est équipé le Sydeme et qui succéderont à terme à la presque totalité des anciens VU diesel. De l’utilitaire au 44 tonnes, les six camionnettes Fiat Professional ainsi que les 28 véhicules Iveco sont les premiers clients de la station de Forbach.
La flotte passe au gaz naturel
Ces modèles représentent un investissement total de 3,5 millions d’euros, dont une partie prise en charge par une subvention de l’Ademe, à hauteur de 280 000 euros. « Cependant, le faible coût du GNV que nous achetons à environ 1 euro (contre 1,26 euros pour le prix public) grâce à un contrat passé avec GRDF, permet un retour sur investissement en 8 à 10 ans, comme pour un véhicule classique. Et ceci malgré le surcoût de 30 000 à 35 000 euros par unité », souligne Serge Winkelmuller, directeur général des services du Sydeme.
Par ailleurs, Forbus, la régie des transports de l’agglomération de Forbach, a passé commande de six bus roulant au biogaz et projette de remplacer l’ensemble de sa flotte, soit 36 bus, d’ici cinq à huit ans, selon Serge Winkelmuller. « Maintenant que l’offre existe, les collectivités vont s’engager progressivement vers le biogaz pour leurs utilitaires », assure ce dernier.
Mais au-delà de l’aspect économique, l’intérêt est aussi écologique. Majoritairement composé de méthane, le carburant gaz naturel n’émet aucune particule fine lors de sa combustion. Il baisse de 80 % les émissions d’oxyde d’azote par rapport à une motorisation essence.
Une ressource économique et écologique
Quant aux émissions de CO2, elles peuvent être réduites de 100 % pour les véhicules roulant au biométhane et jusqu’à 25 % pour le GNV par rapport à un modèle essence, et de 5 % par rapport à un diesel. Un système éco-protecteur mais aussi bénéfique pour les conducteurs. « Après quatre mois d’utilisation, ils font plusieurs constats : une conduite plus souple, moins de pollution sonore en raison de la combustion lente du carburant et surtout moins de vibrations. Et comme ils passent beaucoup de temps derrière les camions à charger et décharger, ils se trouvent beaucoup moins gênés par les gaz d’échappement. C’est une opération positive à tous les niveaux, aussi bien économique qu’écologique », conclut Serge Winkelmuller.