4,1 milliards pour déployer un système de transport durable entre 2018 et 2022

Le gouvernement français a présenté lundi 25 septembre son Grand plan d’investissement 2018-2022. 20 milliards d’euros seront consacrés à accélérer la transition écologique, dont 4,1 milliards pour déployer un système de transport durable.
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Grand plan investissement 2018 2022
Grand plan d'investissement 2018-2022 © Gouvernement

Côté transports, le gouvernement s’est fixé trois objectifs principaux : soutenir le développement de transports plus propres, et notamment l’accélération de la transition vers un parc automobile moins polluant, moderniser les infrastructures de transports du quotidien et développer les alternatives à la possession d’une voiture.

Prime à la transition : 700 millions d’euros pour accélérer le renouvellement du parc automobile

Pour y parvenir, il subventionnera à haute de 700 millions d’euros une prime à la conversion étendue (voir notre brève). « Elle permettra de remplacer un véhicule essence d’avant 1997 ou diesel d’avant 2001 (2006 pour les ménages non imposables) par des véhicules plus propres, Crit’Air 1 ou 2 émettant moins de 130 g de CO2, ou un scooter électrique. » L’enjeu est d’aider en particulier les ménages non imposables, pour lesquels la prime de base de 1 000 euros sera doublée. L’État prévoit ainsi d’accompagner la transition de 100 000 véhicules par an environ, soit 500 000 sur la durée du quinquennat.

700 millions d’euros pour rénover les infrastructures existantes

700 millions d’euros seront également consacrés à la rénovation du réseau routier non concédé, et 2,1 milliards à celle du réseau ferroviaire. « Avant de lancer de nouvelles infrastructures, la priorité doit être de mieux utiliser celles qui existent déjà et d’en améliorer le confort, la fiabilité et la capacité. Cela permettra notamment de réduire les congestions et de relancer le fret ferroviaire, qui souffre de circulations dégradées. Il en résultera des bénéfices à la fois pour les émissions de CO2 et pour notre potentiel économique », énonce le rapport.

500 millions d’euros pour développer des transports de proximité

En parallèle, 500 millions d’euros seront mobilisés en dotation d’équipements à destination des collectivités territoriales, afin de développer des services de transport de proximité durables et intermodaux. À l’intérieur de ce budget, 150 millions d’euros pourront servir à financer des entreprises via des subventions ou des avances remboursables, dans le cadre du programme investissements d’avenir (PIA).

Selon le rapport, « Dans les zones périurbaines ou rurales, les problèmes de mobilité sont souvent moins liés à l’absence d’infrastructures qu’aux défaillances de l’intermodalité et à l’insuffisance de l’offre de solutions alternatives à la voiture individuelle pour parcourir de longues distances. Cela dégrade l’environnement, accroît les problèmes de congestion urbaine et peut vite devenir un handicap et un frein à l’accès à l’emploi. »

100 millions d’euros pour des transports connectés et intermodaux

Le gouvernement mise en particulier sur le déploiement de nouveaux services de mobilité favorisant l’intermodalité, tel le covoiturage. Mais « leur développement suppose une ouverture des données sur la base desquelles se construiront les nouvelles offres de service. » C’est pourquoi l’État financera les nouvelles mobilités et services numériques de transport à hauteur de 100 millions d’euros.

La partie opérationnelle de ces investissements sera précisée par les Assises nationales de la mobilité, lancées le 19 septembre pour une durée de trois mois. À noter également qu’un financement supplémentaire de 150 millions d’euros dédié au développement d’innovations de rupture dans les transports est prévu dans le plan d’investissement quinquennal.

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