Pour optimiser la gestion d’une flotte d’environ 5 000 véhicules, Groupama actionne tous les leviers à sa disposition. Et au-delà des actions traditionnelles sur le TCO ou la négociation avec les fournisseurs, l’assureur mutualiste mise également sur le recours à la télématique embarquée ou réfléchit à intégrer des motorisations alternatives.
Chez Groupama, 1 500 à 2 000 véhicules sont changés chaque année, sur une flotte de 5 000 véhicules – essentiellement des VP de moyenne catégorie. Et dans la majorité des cas, les voitures ne sont pas conservées plus de deux ans, quel que soit le nombre de kilomètres parcourus.
Un parc de cette taille nécessite d’analyser à la loupe le TCO pour une meilleure rationalisation. « Nous entrons dans le TCO toutes les données exploitables, y compris le coût de la logotisation », souligne Philippe Brillaud, responsable de la flotte pour la région Centre-Atlantique et référent pour les appels d’offres nationaux. Un point à noter : « En tant que...
Chez Groupama, 1 500 à 2 000 véhicules sont changés chaque année, sur une flotte de 5 000 véhicules – essentiellement des VP de moyenne catégorie. Et dans la majorité des cas, les voitures ne sont pas conservées plus de deux ans, quel que soit le nombre de kilomètres parcourus.
Un parc de cette taille nécessite d’analyser à la loupe le TCO pour une meilleure rationalisation. « Nous entrons dans le TCO toutes les données exploitables, y compris le coût de la logotisation », souligne Philippe Brillaud, responsable de la flotte pour la région Centre-Atlantique et référent pour les appels d’offres nationaux. Un point à noter : « En tant que compagnie d’assurance, nous ne récupérons pas la TVA sur les VU mais sommes exonérés de TVS sur les VP. » Ce qui modifie en partie le calcul du TCO.
La politique d’attribution se veut assez large pour éviter des IK trop élevées : « Un suivi précis des déplacements professionnels est réalisé. Au-delà d’un certain nombre de kilomètres, nous affectons une voiture dès que cela devient plus économique. » Par ailleurs, une quarantaine de modèles sont regroupés en pool pour les trajets occasionnels.
Un contact direct avec le constructeur
Avec les émissions de CO2, Groupama frôle des records, grâce entre autres au changement accéléré des véhicules : « Au sein de ma région, le modèle le plus ancien a 36 mois et la moyenne s’élève à 95 g contre 113 g en 2011 », se félicite Philippe Brillaud.
Alors que la plupart des groupes négocient en tripartite avec les loueurs et les constructeurs, Groupama privilégie un échange direct et exclusif avec un constructeur : en l’occurrence Renault et sa filiale de LLD la Diac, suite à la dernière consultation.
« Lors de chaque consultation, nous faisons le tour des constructeurs pour sélectionner la meilleure offre. Nous pouvons ainsi négocier les tarifs avec la captive. Toutes les régions se sont entendues sur un catalogue commun qui n’intègre pas les véhicules des cadres de direction. Pour ces derniers, le choix se porte sur le segment supérieur des marques françaises, de type 508, Talisman, C5, etc. », explique le responsable.
En revanche, les modèles sont retenus en finition business. « Auparavant, il fallait prendre des options au-delà des versions de base. Désormais, ces finitions répondent à nos attentes. Les constructeurs ont fait des efforts. » Et pour 2016, des évolutions se profilent : « Nous comptons rentrer de plus en plus de véhicules équipés de boîte automatique. Cela représente un surcoût mais qui peut se compenser par une valeur résiduelle majorée. En effet, nous avons des préconisations dans ce sens, notamment de la part de la médecine du travail. »
L’essence et l’électrique en réflexion
« Côté motorisation, nous allons intégrer les véhicules essence dans l’appel d’offres sur 2016. Cette démarche est peut-être encore un peu prématurée du fait de l’avantage du diesel sur le coût, mais nous allons regarder cela de près », indique le responsable. Qui regrette de ne pas pouvoir développer plus l’électrique en raison de son autonomie limitée : « Nous attendons que ces véhicules offrent une autonomie supérieure à 200 km par jour. Sur mon territoire, cela constitue un vrai frein. Mais des caisses régionales ont déjà fait ce choix à titre expérimental lorsque les lois de roulage l’autorisent. »
Autre axe de travail, la télématique embarquée. « J’espère l’utiliser dans les véhicules dès 2016. Pour ma caisse régionale, nous avons entamé des démarches auprès de la CNIL et informé le CHSCT. Nous n’emploierons pas la géolocalisation. L’objectif est de bénéficier rapidement d’informations sur l’usage des véhicules et l’aspect sécuritaire de la conduite des collaborateurs, avec des données comme la consommation, le CO2, les alertes de maintenance et de sécurité, etc. », énumère Philippe Brillaud. La région Centre-Atlantique, avec ses 500 véhicules, sert de pilote pour le groupe.
Dans le même ordre d’idée, tous les salariés de Groupama Centre-Atlantique possédant un véhicule de service ou de fonction ont bénéficié d’une formation d’éco-conduite dispensée par Centaure (filiale de Groupama). À l’issue de ces formations, un concours a été lancé pour récompenser les meilleurs conducteurs qui ont diminué leur consommation. « Et la télématique embarquée permettra d’automatiser la production de résultats et d’affiner les analyses », anticipe Philippe Brillaud.
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