Dans cette optique, la nouvelle car policy a été radicalement épurée et propose désormais un catalogue de sept véhicules contre une quarantaine précédemment. Le secret de cette politique simplifiée : un choix plus strict dans la sélection des modèles.
L’ancienne car policy, appliquée jusqu’à fin 2012, avait un seul critère d’exigence pour les 220 véhicules du parc : ne pas être soumis au malus. Une politique avec un choix large, articulée autour de six catégories, définies en fonction de la position hiérarchique du collaborateur et proposant chacune trois à quatre modèles différents, disponibles chacun en deux niveaux de finition.
Au total, plus d’une quarantaine de modèles étaient proposés. « Il n’y avait pas de système de rationalisation dans le choix, aussi bien du point de vue économique qu’environnemental », résume Pascal Amico.
Un choix de modèles drastiquement réduit
Des pistes de réflexion ont alors été lancées avec les constructeurs pour optimiser la politique automobile tout en respectant les degrés hiérarchiques. L’objectif : que les constructeurs proposent, pour chaque catégorie, un unique véhicule, le plus adapté à l’entreprise et le plus performant en matière de loyer. Au final, ce travail d’optimisation a permis de passer de six à quatre catégories.
Si cette démarche répond à des objectifs de rationalisation des coûts et facilite aussi la gestion administrative, l’entreprise n’a pourtant pas laissé de côté son engagement environnemental. Pour le groupe Chèque Déjeuner, verdir sa flotte passe en effet par l’intégration d’hybrides avec une analyse du TCO. Loyer, maintenance, entretien : autant de facteurs pris en compte dans le calcul du coût total de ces modèles.
Avec un résultat satisfaisant, comme l’explique Pascal Amico : « Les hybrides présentent un surcoût de loyer d’environ 30 % par rapport à leurs homologues thermiques. Mais en prenant en compte l’économie réalisée sur le poste carburant et la fiscalité, l’écart se réduit à environ 10 % pour une location d’une durée de 36 mois, ce qui reste très raisonnable pour des modèles respectueux de l’environnement. » Sachant que les hybrides bénéficient d’une exonération de TVS pendant deux ans s’ils rejettent moins de 110 g de CO2. 80 % des renouvellements en 2013 concerneront ainsi des hybrides, avec déjà 44 hybrides sur un renouvellement total de 65 unités. Un changement qui a surtout touché les catégories supérieures de la politique automobile, c’est-à-dire les véhicules de direction, avec notamment la location de Peugeot 3008 et de 508 hybrides. Une deuxième vague d’hybrides est prévue dès la fin de l’année : 30 à 40 modèles devraient rejoindre la flotte et remplacer des diesels. Seul bémol pour cette motorisation : l’absence de petits modèles de type citadines, qui pourraient se substituer aux véhicules thermiques des commerciaux, principalement des 208.
Chèque Déjeuner mise sur l’hybride
Prochaine étape : faire bénéficier les salariés de formations d’éco-conduite. « Ces dernières aident à acquérir les bons comportements qui restent essentiels, aussi bien sur les modèles thermiques qu’hybrides, pour retirer tout le bénéfice environnemental de ces technologies », note Pascal Amico.
La société attend des résultats concrets de ces mesures. « Si le grammage moyen de la flotte atteignait les 120 g de CO2 en 2012, nous espérons nous rapprocher des 110 g en 2013. Nous aspirons également à faire chuter dès 2014 notre consommation moyenne de carburant qui s’établit actuellement à environ 5,5 l/100 km« , anticipe Pascal Amico.