
Le groupe Réalités mise sur le recours aux mobilités douces depuis plusieurs années, et pas seulement le vélo. Cela concorde avec le fait que nous sommes devenus une entreprise à mission, souligne Valérie Moreau, responsable du pôle flotte auto et mobilité. L’action d’engager la réflexion sur la mobilité au sens large s’inscrit donc pleinement dans nos objectifs environnementaux. “Être utile à nos talents” demeure aussi un des piliers inscrits dans nos statuts », poursuit cette responsable.
Privilégier les modes doux
Conséquence : à l’arrivée d’un nouveau collaborateur dans le groupe Réalités, la mobilité appartient à une discussion planifiée et abordée lors du parcours d’intégration. Il n’est pas question de parler exclusivement du vélo mais de toutes les solutions douces qui s’offrent à cette personne pour réaliser ses trajets domicile-travail et professionnels. « Il est essentiel d’informer et de proposer des solutions aux collaborateurs. Libre à eux de retenir ou prendre ce qui les intéresse », expose Valérie Moreau.
Par expérience, cette responsable note qu’il se crée un échange durant ce parcours d’intégration. « Nous éveillons les consciences avec des options que les collaborateurs n’auraient pas forcément imaginées si nous leur avions pas soufflé l’alternative. Les raisons d’utiliser un mode de transport doux peuvent être liées aux convictions d’un collaborateur, à des soucis économiques, à sa santé et son bien-être, ou à un peu de tout cela. Mais ce mode doux se traduira toujours par une voiture en moins sur des routes chargées et donc par une réduction de notre impact sur l’environnement », rappelle Valérie Moreau.
Concrètement, le groupe Réalités offre aux collaborateurs plusieurs modes doux dans la plupart de ses agences depuis 2019. L’ensemble du parc a d’ailleurs été renouvelé en janvier dernier. Il se compose de vélos à assistance électrique (VAE), de trottinettes électriques et d’un vélo pliant pour le dernier kilomètre. Ce vélo pliant favorise le choix d’un trajet en train plutôt qu’en voiture, « il était donc important de le faire entrer parmi nos véhicules doux », précise Valérie Moreau.
Au-delà des obligations légales, la mobilité a constitué un sujet pour Réalités dès 2020, date à partir de laquelle ce groupe a lancé un diagnostic de mobilité. Et alors que le déménagement du siège était prévu au 1er janvier 2021, l’entreprise avait besoin de visibilité sur l’offre de transport existante et en projet autour du futur site. « Nous avons réalisé plusieurs enquêtes, avant et après le déménagement, ainsi qu’un diagnostic d’accès et une étude de potentiel de transfert modal. Le plan de mobilité employeur était alors lancé », relate Valérie Moreau.
Consulter les collaborateurs
Pour mettre ce plan en place, le groupe Réalités a, en premier lieu, consulté ses collaborateurs. Il s’est alors agi de mettre sur pied une série d’ateliers afin de collecter leurs difficultés et leurs besoins pour l’ensemble de leurs déplacements, professionnels ou domicile-travail, quel que soit le mode de transport emprunté. La question des visiteurs et des fournisseurs a pareillement été soulevée. Ensuite, le plan a été piloté par le Pôle Mobilité Réalités composé de trois personnes.

« Un véritable projet transverse a été mené, où l’expertise de compétences multiples est nécessaire. Plusieurs services ont été impliqués : la direction du capital humain, le service juridique, le service innovation et stratégie impact sociétal et le pôle communication interne. En plus, nous nous sommes appuyés sur une communauté de cyclistes au siège, avec un soutien majeur : notre P-DG Yoann Choin-Joubert qui a choisi une mobilité douce pour ses trajets quotidiens », détaille Valérie Moreau.
Un projet global
En externe, le groupe Réalités a contacté l’opérateur des transports publics local, la TAN (Transports en commun de l’agglomération nantaise), qui a mis en avant des solutions d’accompagnement indispensables pour mener à bien ce projet. Les opérateurs de mobilités privés sont complémentaires et offrent une source de solutions pratiques et innovantes.
In fine, ce plan a fonctionné pour trois raisons. Tout d’abord, le groupe Réalités a construit un système qui a suscité l’envie des collaborateurs sans imposer. Ensuite, l’entreprise a mis à la route une flotte douce pour les trajets professionnels. « Enfin, nous avons mis en avant les questions de sécurité et nous avons prévu des animations régulières et saisonnières sur la prévention routière », complète Valérie Moreau. Avec une recommandation : « Nous avons aussi fait très attention à ne pas adopter un discours moralisateur ou à ne pas écarter des collaborateurs du plan d’actions. Chacun doit se sentir concerné. »
Un investissement en temps
Financièrement, cette opération a avant tout représenté un investissement en temps car l’ensemble des enquêtes, études et diagnostics a été mené en interne avec l’accompagnement de l’opérateur local, la TAN. « Nous avons fait appel à un expert en mobilité, le cabinet Lamy, pour nous accompagner dans la seconde phase de réalisation du plan. Ensuite, c’est de l’investissement à prévoir pour mettre à disposition des collaborateurs les mobilités douces », conclut Valérie Moreau.
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