
Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, le groupe Rockwool veut minimiser l’impact environnemental de ses produits et de ses opérations. En 2020, l’entreprise a rejoint l’initiative Science Based Targets (SBTi), avec pour objectif de diminuer de 38 % les émissions absolues de ses usines et de 20 % celles de gaz à effet de serre (GES) sur l’ensemble du cycle de vie des produits hors usine.
« Ces chiffres s’ajoutent aux objectifs de développement durable déjà existants, soit une baisse ambitieuse d’un tiers des émissions de GES sur l’ensemble du cycle de vie des produits du groupe d’ici 2034, rappelle Rafael Rodriguez,...
Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, le groupe Rockwool veut minimiser l’impact environnemental de ses produits et de ses opérations. En 2020, l’entreprise a rejoint l’initiative Science Based Targets (SBTi), avec pour objectif de diminuer de 38 % les émissions absolues de ses usines et de 20 % celles de gaz à effet de serre (GES) sur l’ensemble du cycle de vie des produits hors usine.
« Ces chiffres s’ajoutent aux objectifs de développement durable déjà existants, soit une baisse ambitieuse d’un tiers des émissions de GES sur l’ensemble du cycle de vie des produits du groupe d’ici 2034, rappelle Rafael Rodriguez, directeur général France et Europe du Sud. Une démarche qui comprend les émissions en amont de la fabrication même des produits : extraction des roches, transport des matières premières, etc. » Et pour aller plus loin, le groupe Rockwool veut réduire l’empreinte carbone de sa flotte. « C’est pourquoi nous proposons de nouveaux véhicules électrifiés (notamment hybrides rechargeables) au catalogue pour les déplacements des salariés », justifie Rafael Rodriguez du groupe Rockwool.
Une car policy revue
Rockwool a reçu sa première Peugeot 508 hybride en 2015. « Les informations sur les dernières normes gouvernementales n’étaient alors pas suffisantes pour commander d’autres modèles hybrides, relate Pascal Pouvreau, responsable des services généraux et du parc automobile de 150 véhicules. Face aux évolutions fiscales et réglementaires, nous avons défini une nouvelle car policy début 2020 avec l’aide de notre loueur Arval. »

Cette car policy fonctionne selon le profil des utilisateurs : kilométrage, région, type de trajets et activité. Et elle prend depuis en compte le grammage de CO2 des véhicules. « Notre objectif est de faire reculer nos émissions. Et comme cette baisse a un impact sur le TCO de la flotte, nous pouvons intégrer de nouvelles gammes d’hybrides. Parmi nos nouveaux modèles hybrides rechargeables d’une puissance supérieure à 200 ch, certains émettent jusqu’à 31 g/km de CO2, contre 133 g pour certains de nos véhicules diesel de 130 ch, détaille Pascal Pouvreau. Nous proposons donc des gammes d’hybrides avec de meilleures finitions lors du changement de la voiture d’un collaborateur, tout en conservant un TCO intéressant et en faisant une action écoresponsable. »
Moins de 50 % de véhicules diesel
Conséquence de cette évolution : Rockwool est passé d’une car policy composée de 98 % de véhicules diesel en 2019 à 49 % en 2021. « D’après notre loueur, le groupe est l’un de ses clients qui a rapidement intégré des hybrides en parc. Nous avons dorénavant 19 % d’hybrides non rechargeables et 32 % d’hybrides rechargeables dans la car policy », poursuit le responsable de parc.
Rockwool s’appuie sur un effectif de 800 salariés en France dont 120 commerciaux itinérants, sachant que sur un total de 150 véhicules, la flotte comprend 141 VP de fonction pour les directions et les commerciaux. Dans ce contexte, la car policy s’organise en quatre catégories d’attribution. Les véhicules de catégorie 1, soit 95 unités en majorité diesel avec quelques PHEV, sont réservés à la force de vente qui parcourt jusqu’à 80 000 km par an, notamment sur l’autoroute.
L’hybride pour les plus petits rouleurs
« Plus nous montons dans les catégories (2, 3 et 4), plus nous nous adressons à une population généralement rattachée au siège parisien, avec un faible kilométrage moyen. Nous pouvons alors offrir des hybrides simples ou hybrides rechargeables », précise Pascal Pouvreau. À noter : les collaborateurs qui parcourent moins de 20 000 km par an en Île-de-France passeront désormais automatiquement en hybride.
En outre, toujours pour limiter ses émissions, Rockwool privilégie, dans la mesure du possible, des véhicules de fabrication française et européenne. « Cependant, notre parc comporte encore 32 % de modèles internationaux. Il reste compliqué de trouver suffisamment de véhicules légers hybrides européens (Groupe PSA, DS, Volvo). 80 % du marché est étranger et surtout asiatique (Lexus, Toyota, Hyundai) », reconnaît Pascal Pouvreau.
Cette modification de la car policy a eu un impact sur la composition de la flotte. Constitué en 2019 de 145 véhicules légers (1 hybride, 1 essence et le reste en diesel), le parc de Rockwool se compose aujourd’hui de 150 véhicules, à 79 % diesel, 19 % hybrides et 2 % essence. « Ces derniers mois, nous avons remplacé trente véhicules diesel par des hybrides rechargeables ou non rechargeables à Paris pour nos 140 salariés du siège », illustre Pascal Pouvreau.
La LOM largement respectée
Le groupe Rockwool renouvelle en France environ 40 véhicules chaque année et a ainsi converti 25 % de sa flotte à l’hybride en 2021, et vise 30 % en 2022. « Nous respecterons donc largement le quota d’au moins 20 % de véhicules à faibles émissions imposé par la loi d’orientation des mobilités (LOM) avant 2024, note Pascal Pouvreau. Mais nous avons des difficultés à évoluer vers de l’hybride pour les 95 véhicules de notre force de vente, nos plus gros rouleurs. »
En parallèle, avec ses cinq véhicules de service, le groupe a mis à disposition deux Citroën C5 hybrides rechargeables pour les 430 salariés de l’usine de Saint-Éloy-les-Mines (63) en Auvergne. Pareillement, pour le site de Paris, un véhicule hybride simple et deux hybrides rechargeables sont branchés constamment sur une prise électrique.
Des prises pour la recharge
Équipement indispensable avec ces véhicules électrifiés : Rockwool a installé en 2017 huit prises domestiques de type E/F en libre accès dans le parking souterrain de son siège, pour des besoins ponctuels de recharge ou pour un gonfleur électrique. « Nous nous sommes aperçus que certains salariés branchaient leurs véhicules électriques personnels », déplore Pascal Pouvreau en désignant les prises murales fixées sur les piliers du sous-sol. « Conscients de l’impact de ces coûts énergétiques à moyen terme, nous avons étudié l’installation de bornes avec un système de contrôle d’accès pour une refacturation de l’énergie aux salariés », continue ce responsable. Qui, comme la plupart des responsables des services généraux, ne se sent « pas réellement accompagné dans la recharge électrique en entreprise, surtout dans le cas d’une copropriété qui reste complexe avec les coûts de l’installation et de la maintenance annuelle », pointe-t-il
Le groupe Rockwool envisage aussi d’ajouter vingt prises électriques doubles classiques dans ses parkings, pour environ 2 500 euros d’investissement. « Ce chiffre représente le prix de l’installation d’une seule borne hors subvention. Ces 28 prises laisseront assez de temps aux salariés pour recharger en journée leurs véhicules hybrides rechargeables, pour une autonomie d’environ 50 km en électrique », estime Pascal Pouvreau, gestionnaire de la flotte de Rockwool. Tout en rappelant que « les vitesses de charge dépendent des véhicules. »

Limiter les trajets en voiture
Pour aller plus loin dans sa démarche environnementale, Rockwool réfléchit aussi à une réorganisation de la mobilité de ses collaborateurs dans le contexte de crise sanitaire. « Nous privilégions maintenant les visioconférences et le télétravail, ou encore le covoiturage, avance Pascal Pouvreau. Nous essayons également de restreindre les déplacements aux trajets indispensables. »
L’entreprise encourage enfin les modes de transport alternatifs à la voiture. Rockwool a par exemple augmenté son nombre de places de stationnement pour une trentaine de vélos et de trottinettes, avec des prises électriques à proximité, dans le parking souterrain du siège parisien.