
La concurrence au rendez-vous
Rares dans la catégorie des citadines, les breaks deviennent incontournables chez les compactes. Plus aucun constructeur n’y échappe ou presque, sauf les marques premium qui s’en passent encore volontiers, notamment BMW, Audi, Mercedes ou encore Alfa Romeo et Volvo. Question d’image. À croire que le break compact a encore un arrière-gout d’utilitaire.
Toujours est-il que de nouveaux arrivants viennent grossir les rangs. Dernier en date, Toyota avec sa nouvelle Auris II, dévoilée au Mondial de Paris, qui se sera vendue en break Touring Sports fin 2013. La marque japonaise avait pourtant...
La concurrence au rendez-vous
Rares dans la catégorie des citadines, les breaks deviennent incontournables chez les compactes. Plus aucun constructeur n’y échappe ou presque, sauf les marques premium qui s’en passent encore volontiers, notamment BMW, Audi, Mercedes ou encore Alfa Romeo et Volvo. Question d’image. À croire que le break compact a encore un arrière-gout d’utilitaire.
Toujours est-il que de nouveaux arrivants viennent grossir les rangs. Dernier en date, Toyota avec sa nouvelle Auris II, dévoilée au Mondial de Paris, qui se sera vendue en break Touring Sports fin 2013. La marque japonaise avait pourtant abandonné ce type de carrosserie en 2005 sur la première Auris, après l’avoir pratiquée des générations durant sur la Corolla. Elle y revient donc aujourd’hui avec un look plus agressif, marqué par des barres de toit et un becquet arrière.
Toyota fait son retour avec l’Auris break
Long de 4,55 m, l’Auris Touring Sports offrira des capacités de chargement accrues, dont les valeurs ne sont pas connues à ce jour. Les prix n’ont pas non plus été dévoilés. Mais son plus bel atout sera sa motorisation hybride HSD, unique sur le segment, qui constitue une bonne alternative au diesel avec des émissions de CO2 inférieures à 90 g et un bonus écologique à la clé.
Toujours chez les asiatiques, Kia et Hyundai mènent une double offensive avec leur cee’d (voir l’essai page 52) et i30 SW, tout juste commercialisées. Très semblables, ces deux cousines ont des caractéristiques identiques : une plate-forme et des moteurs communs, des dimensions similaires (4,5 m de long) et des capacités de chargement de respectivement 530 à 1 644 l pour la cee’d et de 528 à 1 642 l pour l’i30.
Seul le design permet de différencier ces deux coréennes : plus dynamique sur la Kia, plus bourgeois sur la Hyundai. Toutes deux existent dans une version 1.6 CRDi de 110 ch (117 g de CO2) avec boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, à partir de 22 390 euros pour la cee’d et 21 900 euros pour l’i30. Un faible écart à relativiser avec la garantie de sept ans chez Kia, contre cinq ans chez Hyundai, et quelques nuances d’équipements.
Cette concurrence asiatique a de quoi inquiéter les références européennes et américaines, jusqu’ici seules sur ce créneau des breaks. On pense à la récente Ford Focus SW, lancée en 2011, qui évolue peu ou prou dans la même gamme de prix. Malgré ses 20 cm de plus que la berline (4,56 m), ce break garde une ligne svelte et sportive, avec un volume de chargement très correct de 490 à 1 516 l. Côté moteurs, on a l’embarras du choix avec des diesels TDCi 1.6 et 2.0 allant de 95 à 163 ch, dont une version ECOnetic 105 ch à 88 g de CO2 (23 750 euros), soit le record de la catégorie.
Également lancée en 2011, l’Opel Astra Sports Tourer se montre bien plus imposante avec une longueur de 4,70 m, de quoi frôler le segment supérieur. Si l’habitabilité aux places arrière fait bonne figure, le volume de chargement reste dans la norme, avec une soute de 500 l (jusqu’à 1 550 l).
Une Opel Astra break à 99 g de CO2
Un avantage pour cette Astra break : elle propose un système d’assise rabattable sur simple pression d’un bouton, qui libère une surface de chargement plane, bien pratique pour embarquer de longs objets. Le diesel CTDI 110 ch EcoFlex (99 g de CO2) n’existe qu’en version haut de gamme Cosmo à 26 500 euros, contre 23 500 euros pour le CTDi 130 ch (117 g de CO2).
Pour un budget nettement inférieur – à partir de 19 800 euros en diesel 1.7 VCDi (119 g de CO2) –, le client GM sera tenté de se tourner vers la Chevrolet Cruze SW, cousine de l’Astra Sports Tourer mais néanmoins farouche concurrente. Tout aussi longue (4,68 m), elle arbore une ligne plus homogène et équilibrée, avec plus d’angles. Ses capacités de chargement se révèlent similaires avec un coffre de 500 l (jusqu’à 1 500 l). En revanche, la qualité perçue baisse d’un ton, tout comme le confort sonore et vibratoire. Il n’empêche, la proximité des prestations et l’écart de prix important donne un certain avantage à l’américaine.
Chez Volkswagen, la Golf a droit aussi à son break, bien qu’il ne pèse que 3 % des ventes. Celui-ci reste au catalogue en attendant l’arrivée de la nouvelle génération de Golf VII SW prévue mi-2013. Elle peut compter sur une qualité perçue et des capacités de chargement au meilleur niveau (de 560 à 1 550 l), avec une version TDi BlueMotion (113 g de CO2) à partir de 23 680 euros.
VW mise sur sa Golf, Peugeot sur sa 308 SW
Restent les françaises. Le plus emblématique des breaks compacts tricolores est sans doute la 308 SW. Malgré son âge (plus de quatre ans), elle conserve de beaux atouts. À commencer par ses trois places individuelles à l’arrière, plus deux autres supplémentaires en option (600 euros) dans le coffre. Aménagée comme un monospace, la 308 SW est le seul modèle sept places de la catégorie avec la Logan MCV.
Le volume du coffre de cette 308 s’élève à 520 l en configuration cinq places et atteint jusqu’à 2 149 l en retirant toutes les assises. De quoi transformer la 308 SW en container ! Revers de la médaille, le style commence à vieillir et les proportions manquent de grâce. Malgré sa boîte robotisée un peu lente, la version e-HDi 112 ch (124 g de CO2), à partir de 24 000 euros, se montre agréable à mener et surtout très silencieuse.
Plus élégant, le break Mégane chez Renault, apparu en 2009, représente près de 30 % des ventes. Basé sur un empattement rallongé de 6 cm (4,56 m), il se contente d’une banquette arrière fractionnable et donc d’une modularité standard, mais avec des capacités de chargement respectables de 486 à 1 562 l. On l’appréciera surtout pour sa ligne réussie et son diesel dCi Energy 110 ch d’une sobriété exemplaire (90 g de CO2), à partir de 24 450 euros.
Coup double de Renault avec la Mégane et la Logan
Enfin, dans la catégorie « low cost », Dacia prépare la prochaine génération de Logan MCV pour 2013, laquelle reprendra la base des nouvelles Logan et Sandero dévoilées au Mondial de l’automobile. En attendant, le modèle bat tous les records de volume utile avec un coffre de 700 l (jusqu’à 2 350 l). C’est tout simplement le break le plus vaste du marché, toutes catégories confondues. Mais aussi le moins cher avec un premier prix à partir de 12 400 euros en diesel dCi 75 (120 g de CO2) ; comptez 600 euros de plus pour la version sept places.