Guillaume Devauchelle est directeur de l’innovation chez Valeo.
Quel rôle jouez-vous dans l’écosystème de la voiture autonome ?
Nous entrons dans une ère de rupture et nous vivons une triple révolution : l’électrification, la conduite autonome et la mobilité digitale. Ces trois axes sont intimement liés. Dans ce contexte, Valeo se veut un fournisseur technologique : nous proposons des briques technologiques, du simple capteur à des systèmes complets clé en main. Comme des modules connectés capables de fusionner les données entre les trois types de capteurs (radar, laser, scanner), ce qu’on appelle la triple redondance.
Sur ce sujet, où en sont...
Guillaume Devauchelle est directeur de l’innovation chez Valeo.
Quel rôle jouez-vous dans l’écosystème de la voiture autonome ?
Nous entrons dans une ère de rupture et nous vivons une triple révolution : l’électrification, la conduite autonome et la mobilité digitale. Ces trois axes sont intimement liés. Dans ce contexte, Valeo se veut un fournisseur technologique : nous proposons des briques technologiques, du simple capteur à des systèmes complets clé en main. Comme des modules connectés capables de fusionner les données entre les trois types de capteurs (radar, laser, scanner), ce qu’on appelle la triple redondance.
Sur ce sujet, où en sont les constructeurs ?
Tout dépend de leurs besoins en matière d’intégration des systèmes ; certains veulent garder la main sur le code. L’activité logicielle reste en tout cas très importante pour notre R&D avec plusieurs milliers d’ingénieurs. Nous travaillons aussi sur l’interface homme/machine pour que l’utilisation des systèmes soit simple et intuitive, avec notamment le contrôle vocal ou gestuel. Et la conduite autonome implique de repenser l’intérieur des véhicules.
Qu’attendez-vous de ce marché ?
Le marché de la voiture autonome existe déjà : nous produisons 500 000 capteurs par jour et vendons des millions de caméras. Valeo est au premier rang sur le périmètre des ADAS et le seul fournisseur de scanners. Nous avons équipé la dernière Audi A8 d’un système de conduite autonome de niveau 3. Le système d’assistance au parking autonome de la Mercedes Classe E constitue un autre exemple. Nos capteurs et logiciels ont déjà parcouru des centaines de milliers de kilomètres en Europe, en Chine, aux États-Unis à bord de nos véhicules banalisés, en l’occurrence des Volkswagen Golf et Passat.