Témoignage de Guillaume Itier, département de l’Hérault : « Jusqu’à 20 % sur le prix d’acquisition avec la standardisation »

Afin de diminuer le TCO d’une flotte constituée de plusieurs milliers de véhicules, le département de l’Hérault a actionné plusieurs leviers, avec efficacité.
- Magazine N°219
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Guillaume Itier est directeur du matériel et des travaux pour le département de l’Hérault.

« Au sein du département de l’Hérault, nous ne raisonnons pas en TCO mais nous ne lésinons pas sur les pistes de réduction des coûts », souligne Guillaume Itier. Première mesure radicale : la collectivité a mené une réflexion globale à la fois sur l’optimisation du coût d’utilisation et de la performance écologique de la flotte.

« Nous avons notamment inversé les proportions des gammes B1 et B2 en faveur des plus petits modèles, témoigne Guillaume Itier. Nous sommes ainsi passés à une répartition de deux tiers de la flotte en B1 et un seul tiers en B2. Ce basculement a dégagé des économies significatives, aussi bien en coût d’acquisition qu’en entretien-réparation et en consommation, tout en améliorant les taux d’émissions de CO2. » L’objectif est d’augmenter encore plus la part des B1 mais aussi celle des véhicules électriques dont le département a introduit cinq modèles à titre d’expérimentation.

« Pour les véhicules plus techniques, nous avons entre autres mené une démarche de standardisation des équipements en collaboration avec les services utilisateurs », poursuit Guillaume Itier. Cette normalisation a permis de gagner jusqu’à 20 % sur le prix d’acquisition, tout en optimisant la qualité des aménagements des véhicules techniques grâce à la séparation de l’acquisition et de l’aménagement, en mettant en concurrence les prestataires sur leur performance.

La fréquence de renouvellement reste une piste d’amélioration à l’avenir puisque la durée moyenne de détention s’élève à dix ans ou 200 000 km pour les berlines. En attendant, Dominique Fouilhé, la directrice des achats et des moyens supports, a trouvé une solution satisfaisante de revente aux enchères grâce à un prestataire qui prend en charge tout le processus sur sa plate-forme.

Enfin, l’entretien est réalisé par le biais de trois ateliers principaux, relayés par trois sites connexes. « Nous avons significativement professionnalisé la prestation des ateliers en améliorant leur polyvalence et leur réactivité, se félicite Guillaume Itier. Nous avons par exemple mis en place un service rapide d’intervention en moins d’une heure pour restreindre le temps d’indisponibilité du véhicule, généralisé les prises de rendez-vous et les véhicules de prêt pour optimiser le flux. »

La flotte du département de l’Hérault en chiffres

• 1 353 immatriculations avec un âge moyen de 8 ans, et 4 058 engins et matériels : berlines (467), fourgons et fourgonnettes (368), camions (142), engins (33), tracteurs (105), remorques (152), deux-roues (18), gros matériels (793), petits matériels (3 448), hors catégories (1)

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