
Avec l’arrivée de Stéphane Moulai il y a quatre ans, l’optimisation est devenue le maître-mot. « J’ai été recruté pour professionnaliser tous les achats. J’ai donc repris la totalité de la flotte, avec la volonté de construire une véritable politique », explique le directeur des moyens et achats généraux. Le parc comprend 600 véhicules, à 75 % consacrés aux équipes techniques, le reste regroupant des berlines des trois constructeurs français. Des règles simples ont été édictées : les négociations avec les constructeurs sont annuelles, avec à la clé des taux de remise élevés au regard de la taille du parc ; les appels d’offres avec les loueurs...
Avec l’arrivée de Stéphane Moulai il y a quatre ans, l’optimisation est devenue le maître-mot. « J’ai été recruté pour professionnaliser tous les achats. J’ai donc repris la totalité de la flotte, avec la volonté de construire une véritable politique », explique le directeur des moyens et achats généraux. Le parc comprend 600 véhicules, à 75 % consacrés aux équipes techniques, le reste regroupant des berlines des trois constructeurs français. Des règles simples ont été édictées : les négociations avec les constructeurs sont annuelles, avec à la clé des taux de remise élevés au regard de la taille du parc ; les appels d’offres avec les loueurs longue durée sont aussi annuels, avec renégociation des taux financiers et des valeurs résiduelles. « Grâce à ces deux principes, la totalité des renouvellements se fait avec un seul partenaire, en l’occurrence ALD Automotive en 2011. Côté constructeurs, nous avons fait entrer, cette année, des Berlingo équipés de kit Bluetooth, GPS et radar de recul, sans coût supplémentaire », se félicite Stéphane Moulai.
Une car policy entièrement repositionnée
Une fois ces deux règles établies, le directeur des achats s’est attelé à définir une car policy, avec une charte d’utilisation du véhicule et une grille de modèles. « Le premier niveau concerne les techniciens, avec des Berlingo ou des C3 deux places, le second niveau les forces de vente, avec une C3 deux places pour les juniors et la C4 Air Dream Business pour les confirmés ; les responsables grands comptes bénéficient de Scénic. Enfin, les managers et le top management ont droit à un budget net remisé », détaille Stéphane Moulai. Au total, le parc, à l’exception des véhicules du comité de direction, pointe à moins de 120 g de CO2.
Les couples durée-kilométrage sont fixées pour 2011 à 48 mois et 90 000 km. « Nous avons prolongé les contrats lorsque c’était possible durant la crise. Nous avons alors renouvelé 80 véhicules au lieu des 120 habituels chaque année. En 2011, nous ne souhaitons pas dépasser les 48 mois pour des raisons de sécurité des collaborateurs mais aussi du fait de la hausse du prix du carburant. Nous tablons sur 130 à 150 renouvellements, dont 75 % d’utilitaires ». Gunnebo France s’est aussi doté de l’outil Winflotte de Deltatech. Ce logiciel de gestion et de reporting de parc permet de suivre au plus près les coûts des véhicules et les événements pendant la durée du contrat, via une matrice d’analyse des dérives kilométriques. Ainsi, Stéphane Moulai a pu jouer sur différents leviers pour optimiser son TCO.
Une décomposition attentive du TCO de la flotte
Premier poste, le carburant : avec à peu près 35 % du TCO, il pèse plus de 1 million d’euros et reste difficilement maîtrisable. Mais en période d’essence chère, toutes les mesures sont bienvenues. Un accord a été renégocié avec Total et plusieurs décisions ont été arrêtées. Les achats en boutique ont été interdits, tout comme les cartes de lavage – un montant maximal est fixé pour ce poste – et les enlèvements le week-end ne sont plus possibles. Gunnebo étudie l’intérêt, aujourd’hui, de prendre une seconde carte auprès d’une enseigne de la grande distribution. Autre poste qui intervient pour 10 % dans le TCO du parc, l’assurance a été optimisée. Pour l’entretien (5 % du TCO), la société a opté pour des accords avec des réseaux spécialisés, type Axial ou Carglass. Par ailleurs, elle a mis en place l’usage des pneus hiver depuis deux ans. Et la prestation assistance a évolué : il faut désormais avoir l’autorisation du gestionnaire de parc. Résultat : une économie de 15 000 euros sur l’année. Enfin, Gunnebo a instauré le principe d’un pool de véhicules pour le siège de Vélizy.
Quel est le bilan pour cette démarche volontaire ? « La première année, nous avons généré 12 % d’économies sur le TCO, ce qui était un très bon résultat. Sur les deux suivantes, les gains se sont montés à 5 % par an. Maintenant, mon combat est de continuer à maîtriser les coûts et d’apporter de la sécurité aux collaborateurs. C’est le sens de l’introduction du BlueTooth et du radar de recul sur tous les utilitaires, sans surcoût », résume Stéphane Moulai.
L’assurance du tiers aux tous risques
Parmi les composantes du coût complet, Stéphane Moulai a travaillé l’assurance, soit 10 % du TCO. « Nous étions au tiers jusqu’à une période récente et nous sommes passés en tous risques. Nous renégocions nos primes tous les ans via un courtier et elles n’ont pas augmenté ». L’entreprise n’en sensibilise pas moins activement ses collaborateurs au risque routier et à la sinistralité. « Nous allons lancer un jeu concours. Ce qui peut paraître une mesure anecdotique a, en général, de l’impact. Nous avons aussi créé un module PowerPoint avec une trentaine de ?slides? sur ce thème. Et nous envoyons des messages en interne », met en avant Stéphane Moulai.
Gunnebo en chiffres
• 650 millions d’euros de chiffre d’affaires monde en 2010
• 5 700 personnes dans le monde dont 830 en France
• 600 véhicules dans l’Hexagone
Gunnebo, spécialiste mondial de la sécurité
Gunnebo est l’un des leaders mondiaux dans la fourniture d’équipements et de systèmes de sécurité pour le commerce, les banques, les secteurs tertiaire et industriel, les lieux de transport. D’origine suédoise, le groupe a son siège à Göteborg et se développe à travers 30 pays, pour un chiffre d’affaires de 650 millions d’euros (en 2010) et 5 700 employés. Au cours des dernières années, Gunnebo a procédé à pas moins d’une quarantaine d’acquisitions réalisées dans le domaine de la sécurité sur la période 1995-2005.
La croissance du groupe se concentre sur les marchés de la sécurité où ses positions sont déjà dominantes : protection des fonds et amélioration de la gestion des espèces ; protection des biens contre le vol et le feu ; contrôle d’accès ; services associés. Il propose une offre globale de sécurité aux banques, à la grande distribution, mais aussi aux entreprises et administrations, sous plusieurs marques dont Fichet-Bauche, Hygiaphone, SecureLine (coffres-forts), Elkosta (obstacles routiers).