Ce segment reste trusté par les trois marques allemandes mais Jaguar a su élargir son offre avec la récente XF. Débutons donc par cette dernière qui pourrait se classer dans le segment inférieur pour sa version d’entrée de gamme emmenée par le 2.2 turbo-diesel de 163 ch issu de la coopération entre PSA et Ford. Entre les 4,96 m de longueur et le poids léger de 1 745 kg, ce moteur n’a pas de mal à donner d’excellentes performances, tout en demeurant limité par ses quatre petits cylindres là où les concurrents en alignent six. Mais cela permet, à 149 g, de s’afficher en accès à la gamme et avec une fiscalité basse.
En revanche, avec le 3.0 V6 de 240 ou 275 ch, tous deux à 169 g contre 184 g lors du lancement, la XF gagnent ses lettres de noblesse. Ajoutons-y la future déclinaison Sportbrake, d’une rare élégance et qui reprendra ce V6 diesel, et Jaguar aura renforcé son image en haut de gamme. De son côté, la XJ, avec 5,12 m de longueur et même 5,25 m en carrosserie limousine, fait office de vaisseau amiral du félin. La disponibilité de l’unique diesel 3.0 V6 en 275 ch pour 184 g constitue un handicap comparé à la concurrence allemande. Sans évoquer l’absence, jusqu’à nouvel ordre, d’une motorisation hybride qui se généralise ailleurs.
445 ch et 218 g de CO2 pour la Lexus LS 600h
Une motorisation qui anime depuis longtemps la Lexus LS 600h, grande limousine hybride (5,06 m de longueur) aux performances hallucinantes et qui a subi un léger restylage lors du récent salon de Genève. Son 5.0 V8 essence de 394 ch et 520 Nm de couple pas moins est secondé par un moteur électrique de 165 kW/225 ch et 300 Nm, cumulant au total 445 ch, pour des émissions à seulement 218 g (219 g en version Longue de 5,18 m).
Dans ce segment, les autres constructeurs présents sont bien sûr allemands. Et il faut souligner l’entrée en lice, depuis l’automne 2011, de Porsche dans l’hybridation avec sa Panamera S Hybrid ; celle-ci reprend la chaîne de traction du groupe Volkswagen vue sous les capots des Audi Q5 ou VW Touareg et Porsche Cayenne. Avec une différence par rapport à Audi : il s’agit de l’accouplement d’un moteur électrique de 34 kW/45 ch avec le « gros » 3.0 V6 essence de 333 ch, et non du 2.0 TFSI du Q5 ou de l’Audi A6 Hybrid. La puissance totale cumulée pour la Panamera est de 380 ch et 580 Nm, pour une consommation de tout juste 7,1 l/100 km d’essence et des émissions de 167 g. Une version complétée par le plus classique 3.0 V6 TDI de 250 ch qui pointe à 172 g, c’est moins bon…
En restant dans le groupe Volkswagen, il faut citer la Phaeton, toujours au catalogue après dix ans de bons et loyaux services. Cette année, cette limousine a droit à un léger restylage mais n’en profite pas pour adopter des motorisations hybrides ou de plus gros diesels comme chez Audi. Un unique modèle au catalogue avec le 3.0 V6 TDI de 240 ch qui n’est pas d’une sobriété exemplaire à 8,5 l/100 km et 224 g de CO2, valeur la plus élevée de ce segment et dissuassive en entreprise.
A8, Série 7 et Classe S, stars du haut de gamme luxe
Mais venons-en aux trois grandes stars du haut de gamme luxe avec l’Audi A8 (5,14 m de longueur, 5,26 m en limousine). Née fin 2009, elle peaufine ses motorisations avec la commercialisation de la version hybride essence de 245 ch et 480 Nm au total, à partir du « petit » 4 cylindres 2.0 TFSI de 211 ch aidé par un moteur électrique de 40 kW/54 ch. Ce faisant, elle détient le record des basses émissions du segment à 147 g. Plus classiques, les autres versions paraissent bien gloutonnes avec 158 g en 3.0 V6 TDI de 204 ch (deux roues motrices avant) et 169 g en transmission intégrale et le V6 porté à 250 ch. Mais le fin du fin revient au 4.2 V8 TDI de 350 ch, uniquement en Quattro, à 195 ch tout juste (198 g pour la carrosserie limousine).
La BMW Série 7 n’est pas en reste avec sa version Active Hybrid 7 qui développe 465 ch cumulés. Ils sont obtenus avec le gros 4.4 V8 essence de 449 ch et son petit moteur électrique de 15 kW/20 ch qui ne peut que faire baisser les émissions du V8 de 266 à 219 g. Peu séduisant donc, il faudra alors se tourner vers la plus classique 730d de 245 ch à 178 g ou la 740d de 306 ch à 181 g. Les versions limousines font passer la 730d à 180 g et la 740d à 183 g.
Enfin, chez Mercedes, la Classe S 400 hybride n’est pas non plus une championne de la sobriété : son gros 3.5 V6 essence de 279 ch, avec un petit moteur électrique de 15 kW/20 ch, ne peut que pointer à 189 g – c’est beaucoup pour une puissance cumulée de 299 ch. En comparaison, la S 350 CDI 3.0 V6 de 258 ch émet 168 g pour 6,4 l/100 km de gazole, et la S 250 CDI 4 cylindres 2.1 de 204 ch n’est qu’à 149 g grâce à la nouvelle boîte 7G-Tronic Plus et au Start&Stop.
