Hélène Billon est directrice Facilities & Mobility Management chez Orange.
Quelles sont les compétences traditionnelles nécessaires à l’exercice du métier de gestionnaire de flotte ?
Ce métier repose sur un socle de compétences de « base ». Il s’agit de connaître le fonctionnement de la gestion d’une flotte, les contrats, la loi de roulage, les modèles, le fonctionnement des constructeurs, des loueurs, etc. Et il est indispensable de posséder de bonnes notions en informatique pour utiliser parfaitement le service informatique dédié à la gestion du parc.
En quoi ce métier évolue ?
Il se transforme en passant tout doucement de la stricte gestion...
Hélène Billon est directrice Facilities & Mobility Management chez Orange.
Quelles sont les compétences traditionnelles nécessaires à l’exercice du métier de gestionnaire de flotte ?
Ce métier repose sur un socle de compétences de « base ». Il s’agit de connaître le fonctionnement de la gestion d’une flotte, les contrats, la loi de roulage, les modèles, le fonctionnement des constructeurs, des loueurs, etc. Et il est indispensable de posséder de bonnes notions en informatique pour utiliser parfaitement le service informatique dédié à la gestion du parc.
En quoi ce métier évolue ?
Il se transforme en passant tout doucement de la stricte gestion d’une flotte à celle du déplacement des salariés avec l’introduction de services comme l’autopartage, le plan de mobilité, le covoiturage mais aussi le vélo ou les transports en commun. Bref, le gestionnaire doit inclure dans ses préoccupations la multimodalité et la possibilité de faire appel à plusieurs moyens de transport. Et la bonne réponse n’est plus obligatoirement la voiture.
Quelles sont les incidences sur les compétentes à détenir ?
Les compétences restent grosso modo les mêmes. Mais le gestionnaire de flotte doit être plus ouvert sur les autres formes de déplacement, sur le champ des possibles… Cela nécessite d’accompagner les conducteurs et de posséder des compétences en communication, une capacité à convaincre et donc un leadership. Il est aussi indispensable – c’est ce que nous réalisons dans mon département – de savoir analyser des données. D’où des compétences en analyse de données et en informatique.
Comment acquérir ces compétences ?
Le gestionnaire de parc devra être titulaire d’un niveau bac + 2 au minimum en comptabilité, finance ou commerce, avec l’acquisition de la notion du service aux clients. Cela lui permet d’apprendre à apprendre, mais aussi de bien posséder les connaissances informatiques nécessaires à la bonne marche de son travail. C’est pourquoi une école de management ou de commerce jusqu’au niveau Master 2 peut aussi être recommandée. Ensuite, il est intéressant pour un jeune de réaliser un stage chez un loueur ou un constructeur afin de comprendre leur fonctionnement. Le bon gestionnaire doit aussi disposer de compétences comportementales comme la curiosité pour se tenir au courant de l’évolution du marché, ou savoir prendre des risques pour choisir des orientations pas toujours comprises par les collaborateurs. La gestion de flotte est complexe ; il faut apprendre pour bien saisir des domaines très spécialisés.
Quel pourrait être le parcours idéal aujourd’hui ?
Le gestionnaire peut débuter par une petite flotte afin de se former à tous les aspects du métier en connaissant le fonctionnement du constructeur, du loueur, des équipementiers, des contrats. Ensuite, il peut monter en grade pour acquérir des compétences complètes dans les négociations avec les fournisseurs, une vision stratégique, puis arriver au pilotage d’une flotte. Et dans un troisième temps, il pourra évoluer vers d’autres modalités comme la gestion de la partie voyages et déplacements. Ainsi, sur une flotte importante, il peut atteindre des postes de direction. Comme les postes de ce niveau ne sont pas nombreux, il ne faut pas hésiter à changer d’entreprise. Mais attention, la gestion de flotte n’a pas vocation à se développer : l’avenir résidera dans la gestion de la mobilité.