Hervé Foucard est chef du service technique des transports automobiles municipaux, à la ville de Paris.
« Chacun vieillit et nous avons mené une réflexion depuis les années 2000 pour résorber les maladies engendrées par la conduite. Cela fait donc vingt ans que nous luttons contre les TMS et cette politique a pour but d’apporter le plus de confort possible aux conducteurs. Ce combat de tous les jours débute par le choix des véhicules offert à nos agents – le parc se compose aux deux tiers de VU.
Pour minimiser les soucis de santé, nous proposons le plus d’options possibles : nous mettons à disposition des sièges adaptables en hauteur, pour...
Hervé Foucard est chef du service technique des transports automobiles municipaux, à la ville de Paris.
« Chacun vieillit et nous avons mené une réflexion depuis les années 2000 pour résorber les maladies engendrées par la conduite. Cela fait donc vingt ans que nous luttons contre les TMS et cette politique a pour but d’apporter le plus de confort possible aux conducteurs. Ce combat de tous les jours débute par le choix des véhicules offert à nos agents – le parc se compose aux deux tiers de VU.
Pour minimiser les soucis de santé, nous proposons le plus d’options possibles : nous mettons à disposition des sièges adaptables en hauteur, pour entrer et sortir du véhicule plus facilement, ce qui diminue les maux de dos. Nous avons systématisé les caméras de recul pour éviter aux agents de se contorsionner pour reculer, ce qui limite les maux liés à la colonne vertébrale. Nous systématisons aussi, pour l’ensemble du parc, utilitaires compris, les rétroviseurs réglables électriquement et l’embrayage automatique. Les systèmes manuels entraînaient des sciatiques de la jambe gauche avec des effets sur la hanche et la colonne vertébrale.
Ces différentes options contribuent à la fois à diminuer les maux de dos et à améliorer la sécurité : les deux actions vont de pair. Quand on s’occupe de la santé des conducteurs, on réduit le nombre d’accidents et quand on travaille sur la sécurité, on réduit celui des TMS. Ainsi, des sièges hauts permettent de mieux voir la route, avec moins d’accidents et de soucis de santé à la clé. Idem pour la caméra de recul qui limite le nombre des micro-accidents et autres frottements. Nous avons pareillement opté pour des équipements complémentaires à l’arrière des véhicules avec des hayons pour charger et décharger plus facilement, ou des racks à roulettes pour éviter de transporter les produits et outils à la main. Toutes ces mesures ont diminué le nombre d’agents malades. Enfin, nous avons formé tous nos conducteurs professionnels à l’éco-conduite, ce qui diminue le stress au volant. Et notre volonté de passer à l’électrique va dans le même sens. »
La flotte de la ville de Paris en chiffres
• 2 696 véhicules dont deux tiers d’utilitaires et 424 modèles électriques