Hervé Foucard est chef des transports automobiles municipaux à la ville de Paris.
« Nous avons démarré l’autopartage pour le parc de la ville en 2008 avec deux objectifs : diminuer la taille de la flotte et mieux employer les véhicules. Nous avons supprimé en moyenne trois véhicules de service pour un partagé, soit environ 150 véhicules en moins – deux-tiers de citadines et un tiers d’utilitaires – pour un parc en autopartage de 57 véhicules, en propriété et électrifié à 60 % », relate Hervé Foucard. La flotte de 2 494 véhicules ne compte plus de véhicules de fonction depuis 2010.
Un système également pratique : « L’agent n’est plus obligé...
Hervé Foucard est chef des transports automobiles municipaux à la ville de Paris.
« Nous avons démarré l’autopartage pour le parc de la ville en 2008 avec deux objectifs : diminuer la taille de la flotte et mieux employer les véhicules. Nous avons supprimé en moyenne trois véhicules de service pour un partagé, soit environ 150 véhicules en moins – deux-tiers de citadines et un tiers d’utilitaires – pour un parc en autopartage de 57 véhicules, en propriété et électrifié à 60 % », relate Hervé Foucard. La flotte de 2 494 véhicules ne compte plus de véhicules de fonction depuis 2010.
Un système également pratique : « L’agent n’est plus obligé d’aller chercher une clef auprès du chef de service. Tous ceux qui sont autorisés ont une carte professionnelle pour déverrouiller le véhicule. Il suffit de réserver, au moins un quart d’heure avant, en indiquant ses heures de départ et de retour. L’outil de réservation indique la voiture disponible ». Petit plus : les coques des rétroviseurs et les pare-chocs sont marqués en couleur pour un repérage plus facile. « Et les utilisateurs, réticents au départ, apprécient de ne pas avoir à faire le plein, à regonfler les pneus, etc. Le service est impeccable grâce à des exploitants internes qui surveillent en permanence le parc », ajoute Hervé Foucard.
Le bilan est positif : 10 000 sorties en 2016 pour le parc partagé et une moyenne kilométrique en hausse de 10 %, ce qui traduit « une meilleure utilisation ». Financièrement, Hervé Foucard estime à 25 % les économies en prenant en compte le coût de l’équipement des véhicules – la société Vulog est titulaire du marché de fourniture du logiciel d’autopartage – et de l’exploitation, et même « à 30 % pour le remplacement de modèles thermiques par des modèles électriques. »
Parallèlement, la municipalité développe le vélo à assistance électrique et les deux-roues électriques (voir l’encadré). « Ainsi, nous n’achetons plus de deux-roues motorisés et prévoyons la suppression de 40 berlines et citadines », anticipe Hervé Foucard. Lesquels sont donc remplacés par de nouvelles formes de mobilité comme l’autopartage, les deux-roues électriques et la mise en place de stockages tampons pour favoriser la logistique du dernier kilomètre dans le cadre des livraisons aux écoles et crèches. « Entre 2016 et 2020, les coûts seront réduits de 10 % », prévoit Hervé Foucard. En quinze ans, la ville a réussi à baisser de 75 % le nombre de berlines en parc.
La flotte de la ville de Paris en chiffres
• 2 494 véhicules dont 228 électriques : 490 berlines et citadines, 1 316 fourgons et fourgonnettes, 333 petits porteurs pour le nettoyage des trottoirs, 311 deux-roues motorisées et 42 poids lourds et autocars