Hyundai i30 : version réussie

À peine cinq ans d’âge et voilà que l’i30 change de génération en s’appuyant sur un style plus affirmé qui mâtine une face avant et un profil de 308, avec une face arrière complètement inspirée par la Golf. Il y a pire comme références et il faut avouer que cette compacte soutient, sous l’angle stylistique, la comparaison avec les meilleures du segment.

À l’intérieur, la sobriété de la planche de bord et son dessin à l’horizontal, simple mais très efficace, séduisent d’emblée pour la parfaite ergonomie des commandes et le piège évité de l’inflation de celles-ci, alors que l’écran multimédia est très bien intégré.

Les matériaux se veulent de qualité avec des peaux moussées sur toute la partie supérieure et des plastiques au grain mat et qui ne sonnent pas creux pour toute la partie inférieure. On y ajoutera une sellerie confortable et une ambiance qui confine à l’austérité dans les teintes foncées et noires, à l’allemande – c’est l’objectif qui est atteint.

Restait aux ingénieurs et metteurs au point de Hyundai, en majorité européens et basés en Allemagne, à obtenir le résultat de leurs homologues designers, tout aussi européens et tout autant obsédés par LE modèle germanique de référence.

Pour cela, la plate-forme a été retravaillée, surtout pour son train avant, et a subi une petite cure d’amaigrissement tout en augmentant sa rigidité torsionnelle. Une nécessité incontournable tant l’agrément de conduite de la génération précédente laissait à désirer par la lourdeur de comportement, l’impression de « collage » de la direction et un confort trop raide des suspensions. Tous ces défauts sont gommés et le résultat sur la route se fait très probant, surtout avec la très légère version essence 3-cylindres 1.0 l de 120 ch. Cette i30 devient enjouée à conduire, précise dans le placement de son train avant, saine en comportement et confortable en amortissement.

Plutôt les petites puissances

Du fait d’une centaine de kilos en plus, nous n’avons pas retrouvé cet agrément de conduite au volant de la plus pesante et raide 1.6 CRDi de 136 ch avec boîte à double embrayage DCT-7 – seul modèle diesel à l’essai. Gageons que la moins puissante 1.6 CRDi en 110 ch et boîte manuelle (à partir de 26 150 euros en Business), moins lourde, sera au même niveau de confort des suspensions et de légèreté du train avant que le 3-cylindres essence. D’ailleurs la gamme Business de Hyundai pour la France fait l’impasse sur ce 1.6 CRDi en 136 ch, pour privilégier l’essence avec le 120 ch et le nouveau 4-cylindres 1.4 TGDi de 140 ch.

Un bilan positif pour cette i30 à condition de choisir le bon moteur. La concurrence visée des compactes généralistes européennes est dorénavant tenable pour l’i30, en dépit d’un tarif très ambitieux, équivalent ou supérieur à celui d’une 308 à motorisations et finitions égales.

Source : Forecast Autovista, mars 2017.