
Après leur partenariat annoncé le 12 janvier 2021, Renault Group et Plug Power ont lancé le 3 juin 2021 Hyvia : contraction de « hy » pour hydrogène et de « via » pour la route.
Détenue à part égale entre les deux associés, la co-entreprise proposera des solutions de mobilité hydrogène « clé en main. » En effet, elle proposera une offre de véhicules utilitaires légers (VUL) à pile combustible, de bornes de recharge, de fourniture d’hydrogène « décarboné » mais aussi des services de maintenance et de gestion de flottes.
Le groupe Renault et Plug Power souhaitent « décarboner la mobilité en Europe et positionner la France en tête du développement industriel et commercial de l’hydrogène avec Hyvia. » C’est pourquoi la co-entreprise exercera naturellement ses activités dans l’Hexagone.
L’hydrogène « made in France »
Les équipes de R&D travailleront à Villiers-Saint-Frédéric (78), centre d’ingénierie et de développement des VUL à hydrogène du groupe Renault et futur siège social d’Hyvia. Dans le cadre du projet Re-Factory, les équipes de process, de fabrication et de logistique basées à Flins-sur-Seine (78) démarreront l’assemblage de piles à combustible et de stations de recharge à partir de fin 2021. Par ailleurs, l’usine de Batilly (54) produira les premiers VUL. Puis, PVI pour « Power Vehicle Innovation », filiale du groupe Renault, se chargera d’intégrer les piles à combustible à Gretz-Armainvilliers (77).

Des véhicules en fonction des usages
Tandis que Citroën va convertir son ë-Jumpy 100 % électrique à l’hydrogène, le groupe Renault s’affaire également à la transformation de ses modèles. Basés sur le Renault Master, les VUL à hydrogène d’Hyvia existeront en trois versions : « Fourgon » et « Châssis cabine grand volume » pour le transport de marchandises ainsi que « City bus » pour le transport de personnes. La commercialisation de ses VUL – d’une autonomie allant jusqu’à 500 km et ravitaillés en 3 minutes – débutera fin 2021.
En outre, avec Hyvia, le groupe Renault veut atteindre 30 % de part de marché des VUL à hydrogène en Europe d’ici 2030. Il espère ainsi afficher le mix le plus vert du marché européen à la même échéance.