Kerim Bournonville, directeur du VUL de Volkswagen France, se frottait les mains : « Avec ce Crafter, nous allons pouvoir nous battre sur l’intégralité du segment et non plus seulement sur un tiers, comme avec l’ancien Crafter disponible uniquement en propulsion. »
Car si dorénavant VW Utilitaires fait cavalier seul après son divorce par consentement mutuel d’avec Mercedes, Kerim Bournonville ne veut pas laisser la marque à l’étoile rafler la mise, en France, du gros utilitaire haut de gamme. « Volkswagen est et restera sur son positionnement premium et le Crafter en est le meilleur exemple » (voir aussi notre brève).
Un Crafter repositionné
La traction sera le fer de lance du lancement en 2017 du Crafter, vite rejointe par une transmission intégrale 4Motion et, mi-2017, par une déclinaison propulsion, histoire de marquer la supériorité de l’offre par rapport à Mercedes.
Pour souligner cet optimisme et faire taire un peu les critiques liées au Dieselgate, Kerim Bournonville invitait à savourer avec lui l’annonce en avant-première de l’e-Crafter, une version électrique commercialisée dès 2017 (voir aussi notre brève).
Le van du futur chez Mercedes
Couronnement de tous ces efforts pour concevoir et fabriquer ce Crafter sans Mercedes, l’utilitaire a reçu le titre de « Véhicule Utilitaire de l’année 2017 ».
La réplique de l’ex-allié ne s’est pas fait attendre et Volker Mornhinweg, le patron de Mercedes Vans, martelait que « le futur de la livraison urbaine serait électrique. Nous commercialiserons notre utilitaire électrique en 2018 avec une offre modulaire en fonction de l’autonomie désirée par le client. »
Pour illustrer son propos, Volker Mornhinweg dévoilait son Vision Van équipé d’un moteur électrique de 75 kW (100 ch), pour 270 km d’autonomie. D’un design très futuriste et réussi, ce Vision Van du gabarit du Sprinter est aussi taillé pour la livraison « automatique » avec un espace de chargement modulaire standardisé et un système de rangement automatisé (voir aussi notre brève).
Du côté de la marque sœur Mitsubishi Fuso, la propulsion électrique était aussi de mise avec l’annonce de la troisième génération du Canter E-Cell baptisé dorénavant eCanter. Son moteur électrique développe pas moins de 185 kW (248 ch) et 380 Nm, alimenté par une batterie de 70 kWh pour en principe 100 km d’autonomie.
Si Renault fait depuis longtemps dans l’électrique avec son Kangoo Z.E., le stand à Hanovre offrait surtout de découvrir la version définitive du pick-up Alaskan dont le style parvient à s’émanciper de sa « matrice », le Nissan Navara. Laurens van den Acker, le patron du design Renault, faisait l’éloge de son « bébé », surtout de la face avant avec l’énorme calandre chromée et les phares évoquant la signature Renault. Rappelons qu’il s’équipera du 2.3 dCi de 190 ch du Master.
Renault et Nissan sur le pick-up
Pour lui donner la réplique, Nissan misait sur un concept-car basé sur le Navara Double Cab, l’EnGuard Concept, un pick-up d’intervention d’urgence « classique » mais qui emmène dans sa benne un pack de sept modules de batteries 2 kW, soit 14 kW, issus de sa Leaf et alimentant cinq prises en 220 V pour les outils des services d’urgence. Nissan dévoilait par ailleurs son récent NV300, un Renault Trafic rebadgé successeur du Primastar (voir aussi notre brève).
Acteurs incontournables sur le marché allemand, Peugeot, Citroën, Ford et Fiat exposaient pour la première fois leurs récentes productions largement revues : l’Expert et le Jumpy, l’intégralité de la gamme Transit et le pick-up Fullback. Avec une prime pour les français qui pouvaient démontrer leur engagement dans l’électrique avec les Partner et Berlingo carburant aux électrons.