
Spécialiste de la recherche et de la formation dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement, IFP Énergies nouvelles (IFPEN) articule ses actions autour de trois priorités : la mobilité durable, les énergies nouvelles et les hydrocarbures responsables.
Une politique d’achat stricte
Avec de telles missions, difficile pour IFPEN de ne pas chercher à verdir son propre parc de 43 véhicules répartis sur ses deux sites, Rueil-Malmaison (92) et Solaize près de Lyon (69). L’objectif est fixé : contribuer à la baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030.
Entre 2011 et 2016, IFPEN a déjà fait reculer de...
Spécialiste de la recherche et de la formation dans les domaines de l’énergie, du transport et de l’environnement, IFP Énergies nouvelles (IFPEN) articule ses actions autour de trois priorités : la mobilité durable, les énergies nouvelles et les hydrocarbures responsables.
Une politique d’achat stricte
Avec de telles missions, difficile pour IFPEN de ne pas chercher à verdir son propre parc de 43 véhicules répartis sur ses deux sites, Rueil-Malmaison (92) et Solaize près de Lyon (69). L’objectif est fixé : contribuer à la baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030.
Entre 2011 et 2016, IFPEN a déjà fait reculer de 30 g/km les émissions de CO2 de sa flotte. « Nous voulons continuer dans cette direction », résume Éric Chapot, responsable des services généraux pour les sites de Rueil et Lyon, et gestionnaire du parc automobile. Éric Chapot poursuit : « Nous nous posons la question du taux d’émissions à chaque fois que nous faisons face à un remplacement. L’enjeu est de trouver le bon modèle qui corresponde aux besoins et à la fonction du conducteur, tout en regardant la balance prix-émissions. Nous travaillons au cas par cas en prenant toujours en compte l’ensemble du parc. »
Année | Émissions de CO2 moyennes pour le parc (en g/km) |
---|---|
2011 | 123 |
2012 | 117 |
2013 | 112 |
2014 | 108 |
2015 | 107 |
2016 | 93 |
Une rationalisation active du parc
Le défi est de taille car ce parc fonctionne majoritairement au diesel. « Nous essayons de choisir des véhicules à faibles émissions, surtout pour les voitures de fonction. En parallèle, nous cherchons à rationaliser la flotte : nous sommes passés de 76 à 43 véhicules de 2003 à 2017 », ajoute Éric Chapot. Pour suivre les consommations, chaque véhicule dispose aussi d’une carte Total GR.
Autre chantier : l’électrification. « À l’heure actuelle, nous avons quatre hybrides non rechargeables dont trois sont des véhicules de fonction et une Opel Ampera qui roule à l’électrique sur les 50 premiers kilomètres quand elle est chargée. Celle-ci nous a été rétrocédée par nos équipes de recherche », décrit le responsable.
IFPEN possède aussi cinq modèles électriques : trois Bluecar et deux Goupil. Les Bluecar sont affectées au parc de véhicules de prêt, en libre-service et à réserver sur l’intranet d’IFPEN ; les deux Goupil sont employés comme véhicules de service. En outre, trois véhicules électriques d’entreprises intervenantes circulent sur les deux sites d’IFPEN.
L’électrique au programme
Et le nombre de modèles électriques devrait encore s’accroître cette année. En effet, suite à l’entrée en vigueur de la loi sur la transition énergétique et aux décrets d’application de janvier 2017, tous les services de l’État doivent acquérir ou louer 50 % de véhicules avec un taux d’émissions inférieur à 60 g de CO2 à chaque renouvellement.
« En 2017, nous avons prévu de changer entre quatre et six véhicules, anticipe Éric Chapot. Le renouvellement concerne soit des modèles en fin de location, prolongés ou non selon leur état et leur kilométrage, soit des véhicules achetés et en fin de vie. Au moins un nouveau véhicule sur deux émettra au plus 60 g de CO2, en fonction de ses utilisations et des besoins du conducteur. » À noter que seules les Bluecar sont équipées en télématique embarquée ; l’ordinateur de bord et le GPS donnent accès aux données d’autonomie et de conduite.
En parallèle, plusieurs mesures ont été mises en place pour limiter le nombre de trajets motorisés et promouvoir la mobilité verte auprès des salariés. « Notre PDE (bientôt renommé plan de mobilité) est principalement centré sur les déplacements domicile-travail », indique Valérie Herschlikovitz, en charge de la coordination du développement durable depuis 2011.
« Entre 2014 et 2016, nous avons déjà organisé deux sessions d’achats mutualisés et subventionnés de vélos à assistance électrique à Rueil. Tous ces VAE sont dotés d’un casque et d’un gilet, et accompagnés d’une formation à la sécurité routière. Aujourd’hui, plus de 10 % des salariés sont équipés. Nous avons aussi mis des infrastructures à disposition des salariés (parkings à vélos, douches, etc.) », détaille ainsi cette responsable.
Le trajet domicile-travail
IFPEN a en parallèle lancé un service de covoiturage mais ce concept a du mal à prendre en interne. « Nous avons mené deux enquêtes sur les trajets domicile-travail. En réalité, de nombreuses personnes viennent à pied, en bus, en vélo ou en VAE car environ la moitié des salariés ont un trajet domicile-travail inférieur ou égal à 10 km », explique Valérie Herschlikovitz.
Autre constat : le système de navettes à destination des salariés reste très peu utilisé. « Ces deux navettes nous coûtent cher et nous étudions des alternatives comme trouver une autre entreprise sur le même site géographique pour mutualiser une navette », suggère, pour sa part, Éric Chapot.
IFPEN s’efforce aussi de réduire les allers-retours entre les sites de Lyon et Rueil. « Nous avons renforcé la visio et l’audioconférence, notamment en augmentant le nombre de salles de réunion équipées et en déployant un système de visio sur PC », mentionne Valérie Herschlikovitz.
Des visio et des audioconférences
Au total, l’établissement possède à ce jour 29 salles de visioconférence (+ 50 % depuis 2010) et 23 salles d’audioconférence. « Nous sommes aussi en réflexion sur le travail à domicile, valable pour l’instant pour des cas particuliers uniquement », reprend la responsable.
Des formations à l’éco-conduite sont également organisées pour les salariés dont la fonction nécessite de nombreux déplacements professionnels. Enfin, une sensibilisation est effectuée de manière régulière, avec des animations et des événements institutionnels à destination de l’ensemble des salariés (voir l’encadré ci-dessous).
Si ces mesures ont prouvé leur efficacité, des progrès restent à faire. Tandis que ses chercheurs développent des technologies bas carbone, IFPEN continue à adapter son fonctionnement pour diminuer ses émissions et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.
La flotte d’IFPEN en chiffres
43 véhicules (29 VP et 14 VUL) répartis comme suit :
• 16 véhicules de fonction en LLD (42 à 60 mois/50 000 à 150 000 km) dont deux hybrides
• 13 véhicules de prêt (10 en pleine propriété et 3 en LLD) dont :
– 3 Bluecar électriques avec location de batterie
– 3 hybrides
• 12 véhicules de service en pleine propriété dont 2 Goupil électriques et 2 chariots élévateurs
• 2 véhicules pour le personnel détaché
Tous (sauf les deux véhicules pompiers) sont titulaires de la vignette Crit’Air.