Le SIEIL a misé sur une politique volontariste en installant 400 points de recharge dans le département, la plupart en accéléré (18 kWh, 1 à 2 h pour une recharge), sauf six bornes rapides sur des axes autoroutiers. Les abonnés peuvent payer et réserver une borne en ligne ou sur smartphone.
« L’investissement de 3 millions d’euros, financé à 50 % par l’Ademe, 30 % par le SIEIL et 20 % par les communes concernées, a été important. Le pari a consisté à mettre en place l’infrastructure nécessaire pour promouvoir l’électrique », explique Jean-Luc Dupont, maire de Chinon et président du SIEIL. Bilan : le taux d’immatriculations électriques est...
Le SIEIL a misé sur une politique volontariste en installant 400 points de recharge dans le département, la plupart en accéléré (18 kWh, 1 à 2 h pour une recharge), sauf six bornes rapides sur des axes autoroutiers. Les abonnés peuvent payer et réserver une borne en ligne ou sur smartphone.
« L’investissement de 3 millions d’euros, financé à 50 % par l’Ademe, 30 % par le SIEIL et 20 % par les communes concernées, a été important. Le pari a consisté à mettre en place l’infrastructure nécessaire pour promouvoir l’électrique », explique Jean-Luc Dupont, maire de Chinon et président du SIEIL. Bilan : le taux d’immatriculations électriques est trois fois supérieur à la moyenne nationale en Indre-et-Loire. « Les collectivités bénéficient d’une aide de 3 500 euros pour l’achat d’un modèle électrique et de 350 euros pour un VAE, en sus de l’aide de l’État et du bonus. Près de 80 véhicules ont été financés au sein des parcs des collectivités et les particuliers s’y mettent aussi », indique Jean-Luc Dupont.
Entre 10 000 et 15 000 euros d’économies par an
Le parc du SIEIL compte 6 Zoé, « ce qui correspond en gabarit, en confort et en budget », reprend Jean-Luc Dupont qui a ainsi remplacé des Clio diesel parmi ses 13 véhicules. « Pour de petits parcours d’une cinquantaine de kilomètres par jour, le surcoût à l’achat et la location de la batterie, soit 75 euros par mois, sont difficiles à amortir. Mais à partir de 150 km par jour, soit un gain de 150 euros de carburant par mois, le modèle économique tient la route. Notre mutation vers l’électrique économise entre 10 000 et 15 000 euros par an sur les charges de fonctionnement du parc », ajoute ce responsable.
« Et l’électrique n’est pas un sous-véhicule en performance, en puissance d’accélération, en confort », précise cet élu. Qui y voit surtout un levier pour diminuer les émissions polluantes, y compris de particules fines. « En outre, depuis cinq ans, aucune Zoé n’est tombée en panne. Les agents ne se précipitaient pas au début mais maintenant, il n’y a jamais une Zoé dans le garage. Ils ont franchi le pas et dépassé leurs craintes sur l’autonomie », énumère Jean-Luc Dupont.
98 % des recharges la nuit
Aujourd’hui, grâce à l’autonomie accrue des nouveaux véhicules, 98 % des recharges se font la nuit dans le garage. « Avec les premières Zoé, les agents devaient recharger en milieu de journée et rédigeaient leurs comptes rendus de réunion dans la voiture pendant la charge », rappelle Jean-Luc Dupont. La plupart de ces véhicules de service dorment sur place mais certains agents repartent le soir au domicile avec le véhicule pour aller directement à leur rendez-vous du lendemain. Ils rechargent au bureau et n’ont pas besoin de le faire chez eux. Mais l’adaptateur et le cordon sont toujours dans le coffre et il suffit alors d’une prise standard pour recharger la nuit au domicile.
Les agents du SIEIL bénéficient d’une demi-journée de formation : « L’organisme formateur vient chercher les agents par groupe de quatre ou cinq et les accompagne sur le terrain à tour de rôle. C’est indispensable, estime cet élu, pour bien comprendre le fonctionnement du véhicule et optimiser l’autonomie en levant le pied, ce qui recharge les batteries. Au final, le comportement de conduite est différent, plus apaisé. »