« Intégrer les enjeux environnementaux » : Nicolas Tiercelin, acheteur chez TDF

Nicolas Tiercelin est un acheteur en charge du dossier automobile chez TDF.

« Pour ses véhicules particuliers, TDF a mis en place deux seuils d’émissions. Le premier à 140 g de CO2 pour la cinquantaine de véhicules destinés au management qui continue de bénéficier d’une car policy assez ouverte. Le second à 120 g pour les profils plus commerciaux.

L’évolution de l’offre aurait permis de pousser le curseur plus loin mais la démarche s’accompagnait d’une forte dimension ressources humaines, avec la volonté de rester dans une logique d’attractivité. Surtout que plusieurs dizaines de collaborateurs se voyaient dotés pour la première fois d’un véhicule, alors qu’ils travaillaient jusque-là avec leur propre voiture et des indemnités kilométriques à la clé. Enfin, il semblait difficile d’imposer tout simplement un modèle dans la mesure où les collaborateurs s’acquittent d’une partie de la facture.

Côté utilitaires, la consommation de carburant est devenue un critère-clé pour évaluer l’intérêt d’un véhicule dans une perspective de coût complet. Cela a fait évoluer certains choix : des modèles jusque-là jugés avantageux en termes de loyer se voient écartés en raison de leur consommation. Notamment dans des segments qui correspondent à des besoins spécifiques, comme les 4×4 légers ou les 4×4 de franchissement indispensables pour intervenir en milieu accidenté.

Mais il en va de même pour des modèles plus classiques, à l’image de la nouvelle Clio dont la faible consommation fait la différence avec d’autres véhicules au prix plus attractif. Et si un modèle concurrent annonce une consommation d’à peine 4,5 l/100 km, cela peut induire un surcoût de carburant dépassant le millier d’euros sur un an. »