
La mobilité douce gagne, petit à petit, toutes les entreprises françaises. C’est le cas de la PME Irrijardin située à Noé, à 25 km au sud de Toulouse. Cette entreprise de 250 salariés en propre (et 400 de plus si l’on compte les collaborateurs des 115 franchisés de la marque) s’est spécialisée dans la vente de piscines, spas et autres arrosages. Elle propose depuis début 2022 un forfait mobilités durables (FMD) à ses équipes.
Une démarche éco-responsable
« La volonté de verdir notre mobilité vient d’une préoccupation de notre groupe pour promouvoir une démarche éco-responsable, explique Sophie Gucciardi, DRH du groupe Irrijardin. Elle résulte aussi de notre rencontre avec le prestataire de mobilités Karos. Ce spécialiste du covoiturage nous a démarchés pour monter une plate-forme pour le partage de voitures pour notre siège social en nous proposant six mois de gratuité. »
« Ce test fait, nous nous sommes rendu compte qu’un autre prestataire, celui des titres restaurants Swile, proposait aussi une solution incluant le FMD, poursuit la DRH. Nous en avons profité pour avancer sur toutes ces questions de mobilité. D’autant que le tout s’inscrit, en tant que fournisseur de piscines, dans notre propre démarche d’éco-responsabilité. En effet, nous développons des produits écologiques de filtration d’eau et des systèmes pour ne fournir que le juste niveau de produits nécessaires à la qualité de l’eau des piscines ».
Chez Irrijardin, un FMD à bientôt 200 euros
Le montant du FMD affiche 100 euros par an et par salarié mais il passera à 200 euros en 2023 pour une utilisation large via une carte Swile. Cela comprendra l’achat ou la location de vélos, les indemnités kilométriques, ainsi que les transports en commun. Ce système, géré par le fournisseur, n’occasionne pas de démarches administratives pour l’employeur. Notons par ailleurs que les plafonds d’exonération du forfait mobilités durables s’élèvent, depuis le 18 août 2022, à 700 euros et à 800 euros dans le cas d’un cumul avec les frais de transports en commun.
Parallèlement au développement de ce FMD, Irrijardin a mis à disposition de ses « vélotaffeurs » un kit comprenant un « écarteur de danger », un nécessaire à réparation et une sonnette. L’entreprise promeut aussi le télétravail deux jours par semaine pour ceux dont la fonction le permet. Une centaine de salariés est alors concernée.
De l’autopartage, du covoiturage…
L’entreprise de la banlieue de Toulouse a aussi développé un système d’autopartage avec Karos. L’employeur finance cette pratique en payant l’abonnement du prestataire, organise des challenges avec des bons-cadeaux à la clef et prévoit des parkings à destination des covoitureurs.
« Cette politique se poursuit via une nouvelle organisation du travail que nous avons mis en place, ajoute Sophie Gucciardi. Nous favorisons le covoiturage en interdisant les réunions après 17h30. Cela permet aux salariés de trouver plus de covoitureurs. Nous allons aussi négocier avec nos fournisseurs pour qu’ils électrifient leurs flottes pour transporter nos marchandises. En 2023, nous allons développer, auprès de nos commerciaux, les visites virtuelles auprès de nos magasins. Cela évite des déplacements et nous optimisons les trajets de nos commerciaux pour que leurs voyages professionnels soient les plus courts possibles ».
… et une électrification imminente de la flotte
En plus du FMD, Irrijardin a encore en tête de nombreuses initiatives pour décarboner sa mobilité. Il peut s’agir de regrouper, autant que faire se peut, les visites au siège de leurs animateurs, ou d’organiser des visio-conférences avec les responsables des bureaux à l’étranger comme à Barcelone.
Enfin, la PME occitane est en phase de réflexion pour « verdir » sa flotte de 49 voitures de service et de cinq voitures de fonction. Pour cela, elle a recruté un nouveau responsable des moyens généraux dont le travail consistera, entre autres, à électrifier la flotte (voitures hybrides ou électriques). En attendant, la société a déjà mis en place des bornes de recharge électrique. Des salariés les utilisent déjà pour leurs propres véhicules et le groupe entend doter son siège d’au moins 24 véhicules électriques.