Itancia mise sur l’achat et sur l’hybride

Itancia, créé par Yann Pineau, propose, par le biais de ses partenaires installateurs, de racheter les anciens parcs défectueux ou obsolètes des entreprises et administrations qui souhaitent s’en séparer. Ces produits sont testés, révisés, réparés et rendus au plus près du neuf (autocommutateurs, cartes d’extension, pièces détachées, postes numériques, postes IP, postes opérateurs, consoles de gestion, switches, routeurs, chargeurs). Le produit final sort sous garantie, avec un emballage 100 % recyclable et un film biodégradable. Ainsi, grâce à leur action d’éco-recyclage, les partenaires maintiennent leurs parcs clients et les entreprises réalisent des économies.

Avec plus de 300 collaborateurs, le groupe, installé à Nanterre, Cholet et Grenoble, applique aussi une démarche verte en matière de politique automobile. Depuis 2007, il a troqué ses modèles Renault pour des Prius hybrides. « Nous avons été la première flotte de Prius en France », affirme Yann Pineau. Les débuts ont été compliqués car il a fallu convaincre les commerciaux et les membres de la direction que Toyota était aussi bien que la marque au losange. « La résistance au changement a été assez forte, admet le P-DG. On s’attendait même à plusieurs démissions. Mais finalement, rien de tout cela n’est arrivé. »

Aujourd’hui, la flotte de trente Prius achetées par Itancia suscite beaucoup plus d’adhésion. Une seule exception, l’Allemagne où le groupe a racheté une entreprise sous contrat avec un loueur longue durée. « Notre objectif était d’avoir un modèle hybride en parc, qui produirait le moins de CO2 dans la tranche de véhicules que nous choisissions », poursuit le jeune patron. Concrètement ce type de motorisations a permis de réduire de 10 à 30 % la consommation des véhicules. « En consommation mixte, nos hybrides émettent 49 g/km de CO2 pour 2,1 l/100 km de carburant, contre 89 g pour 3,9 l/100 km en consommation normale », précise-t-il.

Si le bilan est globalement positif, le P-DG d’Itancia réfléchit désormais à un travail sur le comportement des collaborateurs au volant et sur leurs habitudes de conduite, surtout pour les gros rouleurs, les commerciaux régionaux par exemple, qui effectuent de 50 à 60 000 km par an.