
Filiale du constructeur italien Iveco, OK Trucks vend des Stralis 400 ch au GNL d’occasion sur le marché français depuis janvier. Une commercialisation que Miguel Gonzalez, directeur véhicules d’occasion chez Iveco France, espère clore sur « 90 à 130 VO vendus d’ici fin 2022 ». « Car la France est déjà le plus gros vendeur de VO au gaz d’Europe », souligne-t-il. Ok Trucks assure la vente des modèles légers et lourds de seconde vie d’Iveco, dans vingt pays européens et à l’export. Cette filiale a vu le jour en 2017.
Le Stralis AS400 d’occasion à 55 000 euros
Plusieurs critères justifient l’optimisme de Miguel Gonzalez. « En France, la majorité des véhicules ne dépassent pas 500 000 km en première vie. Et ils disposent encore de 300 000 à 450 000 km en seconde vie, observe-t-il. De plus, nous proposons la gamme lourde en buy back sur trois ans sous contrat Premium avec entretien Full Service et une garantie. Pour certaines options, cette garantie passera d’un an à trois ans d’ici septembre ».

« Enfin, le prix de vente d’un Stralis AS400 d’occasion se situe entre 50 000 et 55 000 euros, au lieu de 140 000 euros pour un véhicule neuf », poursuit le directeur VO. Résultat : « Des TPE et PME du transport nous ont tout de suite réclamé nos Stralis d’occasion AS 400 au gaz à grande cabine. Ils peuvent ainsi répondre à la demande de leurs clients de la grande distribution en assurant leurs tournées régionales avec des véhicules Crit’Air1. »
« Rétrofit » possible au GNC
Même certaines demandes françaises s’avèrent porteuses d’avenir. Selon Miguel Gonzalez : « Le marché du VO d’occasion au gaz s’oriente sur le tracteur au GNC ». En effet, « il convient à la distribution régionale, il est simple d’usage et son TCO est rentabilisable sur 80 000 km ».
Ainsi, « comme 70% des Stralis AS400 neufs ont été vendus au GNL, Iveco a validé à Piacenza le ″rétrofit″ d’un Stralis GNL en GNC en changeant les réservoirs, les circuits, les pompes et les injecteurs ».

« Pour le marché français, trois concessionnaires mèneront cette transformation, indique Miguel Gonzalez. Une transformation qui servira aussi à développer une économie circulaire par la récupération des pièces détachées sur des tracteurs en fin de vie. »
Pour Iveco et ses Stralis, l’option biogaz
Une autre démarche consisterait à ne vendre que des VO au biogaz. « Sans compenser la baisse des ventes de VI neufs provoquée par la hausse du prix du gaz, vendre des VO au biogaz serait une bonne alternative », explique Miguel Gonzalez. D’un côté, car le prix du biogaz serait « décorrélé des fluctuations internationales ». Mais aussi parce que « l’augmentation des sources d’avitaillement nous permettrait de vendre plus de véhicules neufs », estime Miguel Gonzalez.

« Les vendeurs du réseau Iveco nous ont exprimé un retour très positif sur cette idée, confie le directeur VO. Nous tenons des réunions hebdomadaires pour trouver la meilleure solution entre GNV et BioGNV. »
Le dernier point positif sur lequel planche Miguel Gonzalez est « la reprise des VO Stralis As400 en fin de contrat ». « Des Stralis AS400 au GNL ayant prouvé leur résistance en parcourant 1,2 à 1,5 million de kilomètres, nous voyons une troisième vie à l’export pour ce modèle », précise-t-il.