Selon Jato, les émissions de CO2 des véhicules ont baissé en Europe en 2021

Jato Dynamics a étudié les émissions de CO₂ moyennes pondérées de véhicules particuliers (VP) neufs sur 17 marchés en Europe. Parmi ces véhicules, 88 % étaient immatriculés en WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicle Test Procedure) et 12 % en NEDC (New European Driving Cycle). À noter que l’étude n’a pas pris en compte les émissions de CO₂ produites par la production et le transport du véhicule jusqu’en concession.

D’après ces résultats, les émissions de CO₂ d’un VP en Europe sont passées d’une moyenne de 117,7 g/km en 2020 à 99 g/km en 2021, soit – 16 % entre 2020 et 2021 contre – 12 % entre 2020 et 2019.

Dans le détail, les taux d’émissions de CO₂ moyens par VP et par motorisation se classent dans cet ordre : 134,2 g/km pour un véhicule essence, 129,6 g/km pour un diesel, 120,8 g/km pour un GPL, 104,9 g/km pour un GNC, 36,6 g/km pour un PHEV et 0 g/km pour un BEV (électrique). En parallèle, les parts de marché en fonction des motorisations se répartissent comme suit : 55 % en essence, 22 % en diesel, 11 % en BEV, 9,4 % en PHEV, 1,7 % e, GPL, 0,4 % en GNC et 0,5 % pour les autres.

Des émissions de CO₂ plus faibles même en WLTP

En 2021, la Norvège a enregistré le plus faible taux d’émissions moyennes de CO₂ par VP immatriculé en Europe avec 16,9 g/km (- 49 % entre 2020 et 2021, contre – 13 % en France par exemple). Cela s’explique, selon Jato Dynamics, par le fait que « deux tiers des VP immatriculés dans le pays sont électriques ». Cependant, le rapport révèle aussi que les SUV sont particulièrement populaires en Norvège avec 65 % de part de marché. Ils le sont aussi en Suède avec 49 % de part de marché (- 27 % d’émissions de CO₂ par VP entre 2020 et 2021), contre une moyenne de 45 % de part de marché en Europe.

« Les valeurs en WLTP sont généralement supérieures à leur équivalent NEDC, note Jato Dynamics. Par exemple, en Grèce, où 98 % des données WLTP et 93 % des données NEDC ont été publiées, la différence d’émissions était de 15,3 g/km, ce qui indique qu’avec la norme précédente, la moyenne aurait été encore plus faible. »

Des SUV moins émetteurs en CO2 selon Jato

D’après le rapport du cabinet, la part des SUV aurait augmenté de 8,8 % pour atteindre près de 23,1 millions d’unités dans le monde en 2020. Par ailleurs, en 2021, les SUV représentaient 45 % des immatriculations de VP en Europe, 52 % aux États-Unis et 46 % en Chine.

Selon l’étude, les émissions moyennes pondérées en fonction du volume des SUV étaient supérieures de 13 % à celles de véhicules « traditionnels. » Et en 2021, 35 des 85 modèles entièrement électriques disponibles en Europe étaient des SUV, représentant ainsi 41 % de l’offre (+ 24 % entre 2019 et 2021).

Pourtant, sur 14 segments étudiés par Jato Dynamics, les SUV de taille moyenne ont affiché les émissions de CO₂ moyennes les plus basses avec 65,4 g/km en Europe. En effet, 28 modèles de SUV intermédiaires sur 39 vendus étaient un BEV ou un PHEV en 2021. À l’inverse, les plus petits SUV (ou B-SUV) ont affiché la deuxième moyenne d’émissions de CO₂ la plus élevée parmi tous les sous-segments de SUV avec 116 g/km, derrière les modèles de luxe émettant en moyenne 252 g/km.

Concernant les segments traditionnels, les voitures intermédiaires du segment D affichent des émissions moyennes de 75,9 g/km, doncsimilaires à celles de citadines avec 76,9 g/km. D’après l’étude, les véhicules du segment D émettaient en moyenne 120,1 g/km en NEDC en 2017 et c’est l’arrivée de la Tesla Model 3 qui a fait baisser leurs émissions. En 2021, la Model 3 était effectivement la voiture du segment D la plus immatriculée en Europe (+ 64 % de volume en 2021 par rapport à 2020).

Renault deuxième pour le CO2 en Europe, derrière Tesla

D’ailleurs, selon le classement de Jato Dynamics, avec 0 g/km, Tesla se place en première place des constructeurs de véhicules les moins émetteurs de CO₂, avec 65 700 véhicules vendus dans les 17 marchés en Europe.

Renault a pris la deuxième place avec une moyenne d’émissions de CO₂ de 86,7 g/km. Si la marque a vendu plus de voitures électriques que diesel avec le succès de la Renault Zoé, la majorité des véhicules vendus étaient toujours équipés de moteurs à essence, produisant en moyenne 123,4 g/km.

Le constructeur français est suivi de Hyundai avec 89,8 g de CO₂ par km et par véhicule émis. Pour la marque coréenne, la demande de véhicules électriques et hybrides rechargeables a augmenté de 26 % et 246 % respectivement en 2021. Mini arrive désormais en quatrième position avec 90,1 g/km, soit – 20 % par rapport à 2020. Un résultat s’expliquant principalement par sa Mini Cooper SE électrique vendue à 34 900 exemplaires, soit environ 32 % des ventes de Mini 3 portes dans le monde.

Plombé par les ventes de ses véhicules diesel et essence, Volkswagen occupe la septième place avec 96,3 g/km, même si ce constructeur a immatriculé quasiment le même nombre de voitures électriques que Tesla. Il est suivi par Peugeot avec 97,9 g/km. Pour rappel, Jato Dynamics avait enregistré le plus faible taux moyen d’émissions de CO₂ pondérées en fonction des ventes du groupe PSA entre janvier et octobre 2020.

Jato : classement des émissions de CO₂ des véhicules par constructeur en Europe