Le Kangourou Vert : la livraison verte fait un bond
Spécialiste du transport de proximité écologique, Le Kangourou Vert livre Orléans (45), Tours (37), Auxerre (89) et Blois (41). Après avoir débuté avec trois véhicules électriques en 2009, la société possède 29 VE. Des modèles certes plus chers mais aussi plus adaptés que leurs équivalents thermiques à une activité de livraison en centre-ville.
À la tête d’une flotte de 28 véhicules électriques, Le Kangourou Vert livre une clientèle d’e-commerçants et de commerçants des centres d’Orléans, Tours, Auxerre et Blois, à partir de dépôts situés en périphérie urbaine.
Avant même que les centres urbains ne commencent à restreindre leur accès aux véhicules les plus polluants, Le Kangourou Vert se mettait dès 2009 à la livraison verte du dernier kilomètre.
Ce choix est parti d’un constat : « Nous étions deux livreurs à Montargis (45) et Orléans et nous bouchions sans cesse la rue principale pour livrer de petits colis, relate Maxime Asselin, co-fondateur de l’entreprise. La pollution était importante car les véhicules bloqués derrière nous émettaient aussi plus de CO2. Nous avons donc eu l’idée de recourir à des véhicules moins larges et plus adaptés au marché, tout en diminuant les émissions de CO2. Nous...
Avant même que les centres urbains ne commencent à restreindre leur accès aux véhicules les plus polluants, Le Kangourou Vert se mettait dès 2009 à la livraison verte du dernier kilomètre.
Ce choix est parti d’un constat : « Nous étions deux livreurs à Montargis (45) et Orléans et nous bouchions sans cesse la rue principale pour livrer de petits colis, relate Maxime Asselin, co-fondateur de l’entreprise. La pollution était importante car les véhicules bloqués derrière nous émettaient aussi plus de CO2. Nous avons donc eu l’idée de recourir à des véhicules moins larges et plus adaptés au marché, tout en diminuant les émissions de CO2. Nous voulions que le centre-ville d’Orléans, que j’aime beaucoup, soit propre. »
Du thermique à l’électrique
Le Kangourou Vert a alors lancé son activité à Orléans au sein d’un marché de niche, avec seulement un triporteur électrique et deux Goupil. « Au départ, nous n’avions pas beaucoup de choix pour les modèles électriques. La vitesse était restreinte à 60 km/h et nous ne pouvions pas prendre les grands axes », se rappelle Maxime Asselin. Mais il y a trois ans, l’activité de l’entreprise a bondi grâce à un partenariat avec Colis Privé et Amazon. « Nous avons alors acquis nos premiers Kangoo Z.E. Nous nous en servions pour livrer de petits colis en ville », se souvient le responsable du transporteur.
28 véhicules électriques en flotte
Maxime Asselin
Le Kangourou Vert est maintenant actif dans quatre villes et possède 28 VE. 24 d’entre eux sont conduits par les livreurs : 14 à Orléans, six à Tours, deux à Auxerre et deux à Blois. Il s’agit majoritairement de Nissan e-NV200 : « Selon moi, c’est actuellement le meilleur véhicule pour la livraison grâce à l’option clé “main-libre“ et au bouton de fermeture des portes. Ces équipements facilitent grandement la vie des chauffeurs », argue Maxime Asselin. Ce dernier aime toutefois tester différents véhicules et dispose par ailleurs d’un Kangoo Z.E. et de trois Partner Electric en parc.
La flotte se complète d’un triporteur électrique pour les livraisons en hyper-centre et d’une Nissan Leaf pour les déplacements de la direction du transporteur à Orléans. Seule exception à la règle du 100 % électrique : une 308 diesel sert aux trajets des collaborateurs entre les agences des quatre villes. « Nous avons pensé à diversifier nos motorisations mais nous n’avons aucune station GNV à proximité ; Orléans constitue pourtant une plaque tournante du trafic routier », note Maxime Asselin.
La flotte de véhicules électriques du Kangourou Vert assure la livraison du dernier kilomètre à partir de dépôts situés en périphérie urbaine. Les clients sont principalement des e-commerçants et des commerçants installés en ville.
« Nous nous faisons livrer par semi, notamment des fleurs depuis les Pays-Bas, et nous nous chargeons ensuite du transport en centre-ville », détaille Maxime Asselin. L’entreprise effectue ainsi les livraisons de neuf fleuristes à Orléans, une tâche qui mobilise deux VE. « Nous travaillons également dans l’alimentaire pour des Carrefour City, des magasins bio, etc. », complète le dirigeant.
Livrer le dernier kilomètre
Une activité de livraison urbaine pour laquelle les VE sont particulièrement bien adaptés, et pas seulement pour une question d’image. « Ils ne consomment pas beaucoup en ville et s’usent moins vite que des modèles thermiques, affirme Maxime Asselin. Il n’y a pas non plus d’entretien avec les VE. Et ces modèles apportent du confort aux chauffeurs car qui dit électrique dit automatique. Les conducteurs sont heureux du fait de la simplicité de manipulation entre autres pour se garer, de l’absence de passage de vitesses et de pédale d’embrayage. »
Une précision : Le Kangourou Vert collabore avec des partenaires pour l’optimisation de ses tournées. « Nous leur remontons des données terrain en échange d’une réduction sur leurs solutions logicielles. Nous n’avons pas d’accidents graves mais beaucoup de petits accrochages qui coûtent très cher à réparer », souligne le
responsable.
L’électrique a un coût
Seul bémol avec l’électrique : son coût. « Un véhicule électrique coûte deux fois plus cher qu’un équivalent thermique », pointe Maxime Asselin. Les pneumatiques sont très onéreux et les pièces de rechange, comme par exemple les feux arrière, reviennent pareillement plus cher en raison de volumes moindres de production.
« En outre, il faut absolument de l’infrastructure pour brancher les véhicules », ajoute le dirigeant. Qui a donc été contraint de louer un local à hauteur de 1 300 euros par mois à Tours pour six chauffeurs, et de 5 000 euros par mois à Orléans pour 13 chauffeurs. « Nous effectuons une recharge lente en huit heures, pendant la nuit sur des prises électriques classiques », poursuit Maxime Asselin. Mais cette contrainte de la recharge est exploitée au mieux puisque le local sert simultanément au tri des colis et qu’il garantit le bon usage et la sécurité des véhicules. Si bien qu’aujourd’hui, Maxime Asselin souhaite développer sa flotte de VE et acquérir plus de triporteurs électriques pour livrer les hyper-centres, avec pour ambition d’implanter un Kangourou Vert dans chaque agglomération de plus de 100 000 habitants.
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