
En Essonne, 59 % des déplacements se font en voiture, dont 78 % à l’intérieur du département et sur de courtes distances, avec un taux d’occupation moyen des véhicules de 1,1 personne. Afin de changer les habitudes de transport des habitants, le Conseil départemental a alloué 100 000 euros au financement des trajets de moins de 35 km effectués avec l’application de « court-voiturage » Karos, et ce sur une période de trois mois (du 18 avril au 30 juin). L’objectif : réduire les émissions de CO2 et la congestion des réseaux routiers, tout en préservant les infrastructures et en améliorant la qualité de vie.
« Nous portons l’idée que les pouvoirs publics doivent s’engager pour encourager et développer cette pratique qui bénéficie à chacun de nos concitoyens. Notre département est le premier à le faire mais nous espérons que notre initiative sera suivie de nombreuses autres en France », déclare François Durovray, présidente du Conseil départemental de l’Essonne.
50 000 trajets financés
Avec un prix fixé à 0,10 euro par kilomètre et par passager, le nombre de trajets financés a été estimé à 50 000. Chaque habitant peut profiter de deux trajets gratuits par jour, dans la limite de vingt trajets par personne sur la période. Le montant du trajet est reversé automatiquement par Karos au conducteur chaque fin de mois.
« C’est la première fois, que les pouvoirs publics décident de subventionner le court-voiturage au même titre que les transports en commun traditionnels, tels que le métro ou le bus », remarque Olivier Binet, cofondateur de Karos. L’application, lancée en 2015, joue justement la carte de la multimodalité, en combinant co-voiturage sur des distances courtes et transports en commun traditionnels via le réseau du Stif. Pour prouver la validité de son concept, une expérimentation à grande échelle a été lancée : depuis juillet 2016, les détenteurs d’un pass Navigo peuvent ainsi court-voiturer gratuitement en Île-de-France.