Khalil Aït-Mouloud est le responsable du pôle enquête de rémunération de Willis Towers Watson. Cette société conseille ses clients en matière de capital humain, de ressources humaines et de rémunération.
« La voiture de société est un élément important d’une politique de rémunération. Conséquence : les entreprises analysent la car policy pour comparer leurs façons de faire. Elles complètent alors efficacement le package en “cash“ (salaire, bonus, participation). Elles regardent aussi le coût global du salarié avec les avantages liés à l’obtention d’une voiture. Cela contribue à attirer et à fidéliser ses salariés. C’est ce que nous appelons...
Khalil Aït-Mouloud est le responsable du pôle enquête de rémunération de Willis Towers Watson. Cette société conseille ses clients en matière de capital humain, de ressources humaines et de rémunération.
« La voiture de société est un élément important d’une politique de rémunération. Conséquence : les entreprises analysent la car policy pour comparer leurs façons de faire. Elles complètent alors efficacement le package en “cash“ (salaire, bonus, participation). Elles regardent aussi le coût global du salarié avec les avantages liés à l’obtention d’une voiture. Cela contribue à attirer et à fidéliser ses salariés. C’est ce que nous appelons la compétitivité externe. Mais il existe aussi une équité interne. Il faut établir des règles pour savoir qui dispose d’une voiture de fonction et qui n’en aura pas avec ou non une participation aux frais exigée. Le troisième levier est celui de la performance pour assurer la meilleure motivation possible du salarié. Ce sont les trois défis mesurés par les RH.
La voiture constitue un sérieux défi pour les RH et les services de gestion de flotte. En effet, les coûts d’une politique de voiture de fonction sont rarement valorisés par les salariés ; ces derniers ont du mal à estimer le coût réel de l’investissement de l’employeur. Nos études montrent que lorsque l’employeur verse 100 pour une voiture de fonction, le salarié estime que l’entreprise n’en a en fait dépensé que 50. Un travail est donc à mener pour expliquer aux salariés la vraie valeur d’un véhicule. Car la voiture reste un avantage considérable pour l’employé. La politique de l’employeur est donc de valoriser la voiture dans la rémunération globale de l’employé. Cette démarche était peu menée auparavant, mais elle se développe et améliore la perception du salarié. »