« Fin 2011, j’ai lancé un appel d’offres européen pour aller plus loin dans notre politique d’adaptation du véhicule à chacun de nos métiers. Ainsi, notre stratégie a été d’opter pour deux constructeurs avec Renault et Fiat à la place de Citroën. Cela nous a amené à ajouter un segment entre le Medium Van (Berlingo) et le Large Van (Jumpy) en référençant le Kangoo long, un modèle encore plus approprié aux missions. Nous avons aussi remplacé le Nemo par le Fiorino pour conserver un petit utilitaire avec une porte latérale », détaille Patrick Beyer, directeur des achats indirects de Kone.
Avec des résultats : après le renouvellement d’un tiers de sa flotte début 2013, Kone a aussi constaté un léger recul de la consommation de carburant, et ce malgré une petite hausse du nombre de kilomètres parcou
Des VP et des VU sous les 120 g de CO2
Pour les voitures de fonction, Kone est arrivé à un taux maximal de 120 g de CO2. Et avec la démarche d’adaptation du véhicule au métier, ce chiffre est presque atteint pour les utilitaires : les Kangoo avoisinent les 120 g. Seuls les gros utilitaires se situent au-dessus, soit 300 véhicules sur 2 600 utilitaires.
Pour 2014, Kone mise sur l’éco-conduite. « Ces quatre dernières années, nous avons déjà mené deux challenges. Avec des limites : le système a mis en évidence les bons conducteurs à récompenser, mais sans aider les autres et donc faire progresser significativement les coûts relatifs aux comportements routiers », note Patrick Beyer. En revanche, la définition de deux indicateurs individuels a aidé à assurer un suivi personnel et continu des conducteurs. Et un programme de prévention des risques routiers lancé depuis 2011 a donné une visibilité sur le comportement routier au conducteur et à son manageur.
Le premier indicateur est relatif aux coûts directs et indirects dus aux réparations hors contrat, aux dommages aux véhicules, aux véhicules de remplacement et enfin aux amendes pour infractions au code de la route ; le second est lié aux consommations du véhicule et aux relevés des kilomètres à la pompe. Ces deux indicateurs sont produits mensuellement et calculés sur douze mois glissants.
Mais Patrick Beyer veut aller plus loin avec des campagnes de formation à l’éco-conduite sur site : « L’outil de mesure développé depuis 2011 va autoriser un ciblage rapide des conducteurs nécessitant cette formation, avec les points critiques et les thèmes à aborder individuellement par le formateur. » En 2014, Kone passera donc à la vitesse supérieure avec une formation en groupe très restreint, ce qui représentera la dernière brique d’un programme de prévention des risques routiers. Un pilote va être lancé début décembre.
« Ces actions s’insèrent dans la démarche CSR de Kone qui doit mener à bien toutes les actions pour sécuriser le salarié sur son lieu de travail, avec un réel impact sur le TCO du conducteur, c’est-à-dire les coûts liés au comportement individuel », souligne Patrick Beyer.
Autre axe de travail pour 2014 : Kone va lancer l’auto-partage sur un site parisien et à Nice. Équipés d’un système embarqué, ces véhicules contribueront à réduire le niveau des IK, tout en responsabilisant les utilisateurs. L’auto-partage devrait aussi limiter les véhicules relais et améliorer la disponibilité des véhicules.
Avec l’ensemble de ces actions, Kone vise une réduction annuelle des coûts du parc d’environ 3 %. « La prime d’assurance 2014 a aussi été revue à la baisse du fait de la visibilité de nos actions et de leurs résultats. En cette période de difficultés économiques, il nous faut actionner TOUS les leviers d’économie qui ne se situent pas que chez les fournisseurs : nous avons un potentiel non négligeable de gains en interne », conclut Patrick Beyer.