L.C.A Auto : une gestion indépendante

Les 400 véhicules de R.A.S Intérim se destinent à ses commerciaux et à ses responsables d’agence. Ces véhicules, qui appartiennent à toutes les marques, à tous les segments et à tous les budgets, sont financés en crédit-bail auprès de différentes banques. Lors de l’achat des VN, l’entreprise n’anticipe pas la future revente sur le marché VO. « Nous conservons nos véhicules un certain temps, explique Erman Ozyilmaz, gestionnaire automobile. Selon les véhicules, nous décidons de réparer ou non. Parfois, nous pouvons aussi réattribuer le véhicule à un nouveau collaborateur. Il n’y a pas de règle et nous ne voulons pas de règle. » L.C.A Auto ne veut pas changer de voiture par obligation mais seulement si cela est nécessaire.

Optimiser la revente

Pareillement, des marques, des silhouettes, SUV, berline, break, etc., et des modèles ont la réputation de mieux se revendre que d’autres. Pourtant, L.C.A Auto ne veut pas se laisser influencer par ces considérations. « Des marques se revendent mieux, reconnaît Erman Ozyilmaz. Mais après quatre ans d’utilisation, la fourchette de prix d’un véhicule peut varier énormément sur le marché VO. Lors de l’achat, vous ne connaissez pas tous les évènements qui vont survenir. Les statistiques donnent des chiffres mais personne ne sait comment le véhicule va se revendre quatre ans plus tard », poursuit ce responsable.

D’après L.C.A Auto et en cohérence avec sa pratique, prendre en charge la revente de ses véhicules permet d’optimiser les prix. Par le passé, R.A.S Intérim écoulait ses véhicules auprès de professionnels de l’automobile. Depuis, la flotte a pris de l’ampleur et les volumes ont justifié la création d’une structure ad hoc pour commercialiser les véhicules sur le marché de la deuxième main. Aujourd’hui, L.C.A Auto revend aux particuliers comme aux concessions. « Nous connaissons le prix auquel nous allons revendre le véhicule et la marge que nous allons réaliser », affirme Erman Ozyilmaz.

En totale liberté

Avoir créé sa propre structure donne à R.A.S Intérim une totale liberté. Certains kilométrages n’ont pas à être respectés et les contraintes s’allègent. « Des personnes vont dire que nous sommes fous et d’autres que nous avons réussi », observe Erman Ozyilmaz. Quoi qu’il en soit, lorsque le véhicule présente des défauts, L.C.A Auto l’écoule auprès d’un professionnel. En revanche, les véhicules irréprochables trouvent preneurs auprès des particuliers. « Nous vendons ces véhicules sans défaut aux particuliers pour ne pas rencontrer de problèmes après la vente, précise Erman Ozyilmaz. C’est notamment une question d’image. »

L.C.A Auto vient de créer un atelier intégré. À terme, cet outil a vocation à remettre en état les véhicules avant leur mise en vente sur le marché VO. En attendant, la structure de gestion de flotte de R.A.S Intérim a signé des accords-cadres avec des partenaires nationaux et locaux pour qu’ils assurent la remise en état des véhicules restitués. Ce remarketing reste facultatif : alors que des acheteurs recherchent seulement un prix et ce, quel que soit l’état du véhicule, d’autres souhaitent un VO semblable à un VN.

Des règles à suivre

Pour préserver l’état des véhicules, L.C.A Auto a mis en place des règles d’utilisation draconiennes. « Le conducteur doit apporter autant de soin au véhicule que s’il lui appartenait », insiste Erman Ozyilmaz. Les véhicules sont expertisés tous les ans à l’aide des outils de WeProov et Notilus. Chaque état des lieux fait l’objet d’une analyse détaillée de la part de L.C.A Auto pour savoir si le véhicule doit être réparé ou non.

« Nous cherchons à être autonomes à 100 %, reprend Erman Ozyilmaz. De la récupération du véhicule à la revente en passant par la remise en état, nous voulons éliminer tous les sous-traitants. En matière de gestion de flotte, beaucoup d’entreprises n’ont pas choisi cette voie. Elles optent pour la location longue durée et ne veulent pas s’occuper de la revente. »