La Collecte Médicale : un suivi au cordeau

Dans les TPE-PME comme dans les grandes structures, les difficultés de réassort des car policies concernent autant les véhicules particuliers que les utilitaires, véritables outils de travail. Et du côté des VU, les responsables de parc doivent aussi faire preuve de souplesse dans leur gestion au moment de renouveler leurs véhicules. La flotte de La Collecte Médicale et de La Collecte du Coiffeur annonçait ainsi récemment l’intégration de 27 fourgons MAN TGE. Au total, ce parc comprend 53 utilitaires en LLD, avec des lois de roulage de trois ans et 70 000 km par an.

Deux collectes

Dans cette entreprise qui opère à l’échelle nationale, les véhicules servent pour la collecte médicale, mais aussi pour la collecte chez les coiffeurs. « Pour la partie médicale, nous récupérons les déchets de l’ensemble des professionnels du secteur diffus : dentistes, médecins, etc. ; et pour la partie coiffure, nous nous chargeons des bombes aérosols, des cheveux, etc. », détaille Céline Commeureuc, la directrice logistique, en charge de la gestion de la flotte.

L’intégration des TGE de MAN dans la flotte de La Collecte Médicale constitue un exemple d’adaptation à la nouvelle donne du marché. Ces fourgons diesel de 16 m³ ont en effet remplacé ceux de deux autres constructeurs : Iveco et Mercedes. Un changement notamment guidé par des raisons financières. « MAN nous présentait des budgets d’avant crise et nous nous situons sur des loyers modérés », estime Céline Commeureuc. Un coût moins élevé pour des véhicules qui n’ont pas perdu en qualité de confort pour les conducteurs : ils s’équipent entre autres de boîtes automatiques et de caméras de recul, note cette responsable.

Déjà, les fourgons Mercedes, auxquels se sont substitués les MAN, avaient eux-mêmes succédé à des modèles Iveco loués chez Ellan Location, des fourgons qui avaient été sélectionnés pour leurs tarifs plus attractifs. Mais avec la captive du constructeur à l’étoile qui les finançait, « nous ne retrouvions pas un niveau équivalent de prestations », regrette Céline Commeureuc.

Pour La Collecte Médicale, le suivi par la télématique

Et cette responsable estime que les services autour de ses contrats de location sont meilleurs avec MAN. « Nous bénéficions d’un véhicule de remplacement en cas de maintenance ou d’entretien », apprécie Céline Commeureuc. Et ces véhicules intègrent dorénavant des boîtiers télématiques montés en usine. Un autre avantage de MAN puisqu’avec ces boîtiers embarqués en première monte, l’entreprise a fait l’économie de leur installation au fur et à mesure de l’intégration des fourgons.

À La Collecte Médicale, ces dispositifs télématiques servent pour les remontées d’informations des véhicules, des informations traitées par le biais de la plate-forme de collecte et d’harmonisation des données Echoes. Ils permettent aussi de géolocaliser les véhicules alors que l’entreprise organise ses tournées avec l’outil de gestion de tournées Mapotempo. Enfin, ils servent au responsable d’atelier du constructeur. En charge du suivi de la flotte des véhicules de La Collecte Médicale et de La Collecte du Coiffeur, ce dernier surveille l’état des véhicules et envoie des rappels sur les dates d’entretien si nécessaire.

Reste que La Collecte Médicale doit également négocier la transition énergétique de sa flotte et commence à se pencher sur les constructeurs qui pourront l’aider demain à électrifier ses véhicules. « Nous devons verdir une partie de notre parc avec une agence à Vitry-sur-Seine (94) en région parisienne, dans l’optique de l’obligation liée aux Jeux Olympiques de 2024 », précise Céline Commeureuc.

Une absence de véhicules

Mais difficile pour l’instant de trouver sur le marché des modèles électriques adaptés à l’activité de l’entreprise. « Les utilitaires que nous employons ne sont ni des poids lourds, ni de petits VU, mais des véhicules d’une capacité de chargement de 16 m³ avec un PTAC de 1 tonne. Et paradoxalement, malgré la nécessaire évolution des flottes en France, il n’y a aujourd’hui que très peu d’offres des constructeurs pour des véhicules d’une telle volumétrie », déplore la responsable.

Mais si le volume de charge recherché demeure important, l’autonomie attendue est, elle, restreinte : en moyenne, les véhicules employés par La Collecte Médicale en région parisienne ne roulent que 90 km par jour. « Nous avons d’ailleurs déjà contacté un installateur de bornes pour en installer une dans notre agence. Il ne nous reste plus qu’à trouver le véhicule qui nous corresponde », pointe Céline Commeureuc.