Laurent Gérardin, Véhiposte : « Ne pas sous-estimer la complexité de l’électrification »

Laurent Gérardin est directeur financier chez Véhiposte, filiale du Groupe La Poste.

« Nous ne pouvons que saluer l’initiative de cette première étude de T&E sur l’électrification des flottes et la qualité des travaux menés. L’ONG remplit pleinement son rôle d’accélérateur de la transition écologique et d’alerte. Ces résultats sur l’électrification des flottes sont un encouragement d’abord pour ceux qui sont au rendez-vous comme le Groupe La Poste, mais aussi pour ceux qui doivent encore se mobiliser pour entrer dans une logique de transition.

Apprendre et former aux nouveaux usages

Les objectifs de la LOM sont ambitieux et il ne faut pas sous-estimer la complexité du verdissement. Aujourd’hui, nous ne serions pas capables de transformer du jour au lendemain 100 % de notre flotte, d’autant plus que le prix d’achat d’un véhicule électrique reste élevé. La fiscalité joue un rôle incitatif très important pour faciliter la bascule des flottes vers l’électrique. Mais si l’offre tend à se développer, l’électrique ne répond pas encore systématiquement à tous les cas d’usages et nécessite l’installation d’infrastructures de recharge.

Comme le souligne le rapport de T&E, la question de la formation reste essentielle pour la transition écologique. Il est important de former non seulement les gestionnaires de parc, mais aussi les RH et les directions concernées par les infrastructures de recharge. Passer à l’électrique, ce n’est pas simplement remplacer un moteur thermique par une batterie ! Cela nécessite une analyse des besoins de mobilité des collaborateurs, au-delà de la question de l’électrification de la flotte du Groupe La Poste. Tout n’est pas intuitif, il faut apprendre pour mettre en œuvre. Dans ce but, l’Avere-France et la filière automobile proposent des formations pour appréhender ces enjeux. »