Responsable de la prospective 2015 au sein de la direction du courrier, Alain Roset détaille la démarche : « Depuis début 2011, notre parc compte 250 Citroën Berlingo Venturi. Ils ont dépassé le cap du million de kilomètres parcourus. Parallèlement, nous aurons 1 500 Renault Kangoo Z.E. d’ici la fin 2012 et 10 000 à l’horizon 2015, sans oublier nos 8 000 vélos à assistance électrique et nos 800 Quad. » « Au début de nos investigations, nos interrogations se concentraient sur les véhicules. Dans un deuxième temps, nous nous sommes intéressés aux modes de recharge. Nos 4 000 sites sont disséminés sur le territoire et ne présentent pas de...
Responsable de la prospective 2015 au sein de la direction du courrier, Alain Roset détaille la démarche : « Depuis début 2011, notre parc compte 250 Citroën Berlingo Venturi. Ils ont dépassé le cap du million de kilomètres parcourus. Parallèlement, nous aurons 1 500 Renault Kangoo Z.E. d’ici la fin 2012 et 10 000 à l’horizon 2015, sans oublier nos 8 000 vélos à assistance électrique et nos 800 Quad. » « Au début de nos investigations, nos interrogations se concentraient sur les véhicules. Dans un deuxième temps, nous nous sommes intéressés aux modes de recharge. Nos 4 000 sites sont disséminés sur le territoire et ne présentent pas de consommations énergétiques élevées. Leurs installations électriques s’apparentent à celles d’une habitation individuelle. Or, au moment de la recharge des véhicules, des besoins énergétiques élevés sont nécessaires. Cette contrainte implique de se doter d’une intelligence spécifique pour gérer l’alimentation électrique », explique le responsable (voir aussi Flottes Automobiles n° 182).
Les 1 500 premiers véhicules électriques sont répartis sur un nombre de sites limités. À ce jour, l’intelligence déployée est réduite et se limite à un compteur connecté à une horloge. La recharge se fait à n’importe quelle heure. Cette organisation s’avère classique pour une flotte de 1 500 unités. En revanche, dans le cadre d’Infini Drive, La Poste a déployé trois sites pilotes pour tester différentes bornes. En fonction des besoins et des travaux à réaliser, le coût d’une infrastructure varie selon une échelle qui va d’un à dix. La Poste s’est concentrée sur la charge lente car ses véhicules restent statiques la nuit. Cette solution limite de fait les pics de consommation et les émissions de CO2. « Mais nous évaluons aussi l’intérêt de la charge rapide pour notre activité », reprend Alain Roset.
Pour définir les besoins de recharge, le travail s’est fait avec les facteurs et les chefs d’équipe. « Faire un plein de gazole ne pose pas de problème. A contrario, recharger un véhicule électrique demande une organisation spécifique. À titre d’exemple, si une tournée supplémentaire doit être organisée, il faut pouvoir réalimenter les batteries entre 12 h 00 et 14 h 00. Chaque véhicule dispose de sa prore prise. Aujourd’hui, il existe deux modèles de recharge, l’un pour les Berlingo, l’autre pour les Kangoo Z.E. Nous arrivons à gérer cette complexité en agissant sur l’ergonomie des prises et des câbles et nous cherchons à mutualiser les infrastructures. Des tests sont en cours », conclut Alain Roset.