Groupe La Poste : pour sa flotte, l’électrique intensif
Groupe La Poste : pour sa flotte, l’électrique intensif
Le Groupe La Poste dispose de la plus grande flotte de véhicules électriques d’Europe et s’apprête à doubler son nombre de VUL électriques d’ici 2025. Une politique volontariste favorisée par le confort de conduite, un entretien allégé et une résistance au vieillissement, mais qui demande d’adapter la stratégie en matière de bornes de recharge.
La flotte de 65 000 véhicules du Groupe La Poste comprend notamment 35 000 à 40 000 VUL dont 7 000 modèles électriques. Au sein du groupe, la branche Service, Courrier et Colis emploie 65 000 facteurs pour une activité assurée six jours sur sept.
L’intégration des premiers VUL électriques remonte à 2010. Suite à un appel d’offres, Renault et ses Kangoo Z.E. avaient alors remporté le marché. Depuis, le groupe a acquis une expertise des infrastructures de recharge. Et désormais, quelle que soit l’évolution de ses activités, il est capable de couvrir tous ses besoins avec des solutions électriques. La Poste continue donc dans cette voie. Et...
La flotte de 65 000 véhicules du Groupe La Poste comprend notamment 35 000 à 40 000 VUL dont 7 000 modèles électriques. Au sein du groupe, la branche Service, Courrier et Colis emploie 65 000 facteurs pour une activité assurée six jours sur sept.
L’intégration des premiers VUL électriques remonte à 2010. Suite à un appel d’offres, Renault et ses Kangoo Z.E. avaient alors remporté le marché. Depuis, le groupe a acquis une expertise des infrastructures de recharge. Et désormais, quelle que soit l’évolution de ses activités, il est capable de couvrir tous ses besoins avec des solutions électriques. La Poste continue donc dans cette voie. Et veut multiplier par deux le volume de véhicules électriques de sa flotte d’ici 2025. « En termes de RSE et de sécurité, le choix de l’électrique revêt une importance capitale », souligne Julien Pirus, directeur technique pour la branche Service, Courrier et Colis.
Chez La Poste, l’électrique de la flotte multiplié par deux
En prévision de ce doublement du parc électrique, les bornes devront être adaptées aux besoins opérationnels avec une charge tous les deux à trois jours. La Poste privilégie les infrastructures en propre aux installations publiques. Dans ces conditions, l’opérateur postal doit procéder à des investissements dans son parc immobilier.
À quelques exceptions près, les batteries n’ont pas à être réalimentées dans la journée. En effet, elles peuvent subvenir aux besoins d’une tournée quotidienne de sept heures. En excluant la recharge électrique rapide pour sa flotte, La Poste a donc fait le choix de bornes de 7,4 kW. « Cela étant, avec nos ambitions, des sites réunissent déjà ou vont réunir 60 à 70 véhicules électriques, précise Julien Pirus. Si nous choisissions de la recharge rapide pour certains, il faudrait réétudier les infrastructures, le réseau électrique et la gestion de l’énergie, avec des investissements importants à la clé. »
Parallèlement, la capacité des batteries évolue. Elle est passée de 22 kWh sur les Kangoo Z.E. à 33 kWh, et monte à présent vers un standard de 55 à 72 kWh pour les véhicules de 5 à 12 m3. « Cette évolution nous incite à monter en puissance et en autonomie sans en avoir forcément besoin puisque les performances actuelles nous suffisent », remarque Julien Pirus. Avec la capillarité du réseau de La Poste, les parcours se font dans un rayon d’action limité. De plus, dans les zones denses, les tournées restent courtes. Elles permettent ainsi de recharger tous les deux ou trois jours seulement.
La Poste : véhicules électriques et lois de roulage, pari gagnant
« Techniquement, un véhicule électrique diffère de son homologue thermique, rappelle Samuel Dadia, directeur du pôle véhicules et équipements de livraison. La batterie et la chaîne de traction électrique constituent les principales différences. Autrement, les pièces d’usure (pneus, plaquettes de freins) restent identiques. » Si la carrosserie et les freins demandent la même maintenance, les opérations mécaniques sont simplifiées et moins chères avec l’électrique. À titre d’exemple, aucune vidange de moteur n’est nécessaire et aucune courroie de distribution ne doit être remplacée.
La Poste a aussi constaté que les véhicules électriques de sa flotte peuvent supporter des lois de roulage plus élevées. « Le SOH (Status of Health) des premières générations de batteries tient la route ! », ajoute Samuel Dadia. La simplicité de l’électrique incite La Poste à envisager de réaliser des maintenances volantes en intervenant sur site. Elles serviraient à remplacer les pneus ou les plaquettes de freins par exemple.
La résistance au vieillissement
Aujourd’hui, les plus anciens véhicules électriques de La Poste sont âgés de six, sept, voire huit ans. Les responsables de la flotte confirment cette bonne résistance au vieillissement. « Les batteries n’ont pas beaucoup perdu de leur autonomie », note Samuel Dadia.
Cependant, La Poste déplore la crise des semi-conducteurs. Les problèmes d’approvisionnement freinent les livraisons. « Si la situation était moins tendue, nous pourrions accélérer encore plus vite sur la voie de l’électrique. Nous sommes au début de l’histoire et, au-delà des difficultés actuelles, les constructeurs vont redoubler d’efforts », pointe Julien Pirus.
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