
2015 a été marquée par un retour de la croissance du nombre de dossiers traités après une année 2014 « marquée par une baisse d’activité inhabituelle due à une météo favorable et au léger recul des ventes de véhicules enregistré par certains constructeurs », a expliqué Nicolas Gusdorf, président du Syndicat national des sociétés d’assistance (SNSA). Dans le détail, les adhérents du SNSA ont cumulé un chiffre d’affaires de 1,649 milliard d’euros (+ 3,8 %) grâce à l’automobile, soit 62,7 % du CA global en France pour 5 771 877 dossiers traités (+ 3,4 %).
Pour justifier cette hausse d’activité, Nicolas Gusdorf a avancé deux éléments. Premier d’entre eux : « La baisse du prix du carburant qui a encouragé les déplacements en voiture dans l’Hexagone et vers les pays limitrophes, notamment l’Italie et l’Espagne », a-t-il détaillé. Le second : deux événements climatiques « qui ont eu un gros impact sur l’activité ». Outre « les violentes intempéries des 3 et 4 octobre 2015 dans le Sud-Est », les assisteurs ont aussi assisté « à une forte poussée des surchauffes moteurs durant la canicule de juillet ».
NOMAD en attendant l’eCall
Ce bilan a aussi offert l’occasion au SNSA de faire un point sur les évolutions du métier de l’assistance automobile. En effet, « le digital continue de se déployer, au service de nos prestataires mais aussi des clients qui désirent être au courant de tout en temps réel », a spécifié Nicolas Gusdorf. Autre dossier chaud au sein du syndicat, le travail autour de l’économie collaborative.
Rebondissant sur cette évolution, le SNSA a annoncé le déploiement d’une plate-forme digitale commune d’échanges entre assisteurs et prestataires. En effet, le syndicat a lancé, le 11 février, NOMAD, un extranet de missionnement déployé au sein de trois des neuf adhérents du syndicat. Cette solution permet, via l’intermédiation de DARVA, de missionner les dépanneurs sur un seul et même logiciel ou sur mobile et « selon un langage unique ». Alors que douze prestataires ont déjà utilisé cet extranet pour 1 000 interventions, cette phase de test cessera en avril pour un déploiement complet en 2017.
Une annonce en forme de démonstration d’efficience alors même que « les négociations sont toujours en cours avec le gouvernement au sujet de l’eCall ». En effet, alors que l’État français devait donner une réponse fin 2015 sur son protocole d’appel d’urgence, cette décision a été repoussée à juin, laissant le temps au SNSA « de convaincre que nous sommes en capacité de gérer l’eCall », a conclu Nicolas Gusdorf.