Noémie Ghersallah est directrice du pôle déplacements du Grand Dijon.
Quelles raisons ont poussé Dijon vers l’auto-partage ?
Nous étions fortement intéressés par les mobilités alternatives à l’échelle du territoire de l’agglomération dijonnaise. Nous voulions aussi nous associer à l’initiative du conseil régional de Bourgogne à l’origine du projet Mobigo-Autopartage. Nous avons fait le choix de nous engager en tant que client de son service et non simple financeur. La construction de l’auto-partage a aussi offert l’occasion de repenser l’organisation de notre flotte de véhicules de service, et de la réduire dans le cadre du PDA (plan de...
Noémie Ghersallah est directrice du pôle déplacements du Grand Dijon.
Quelles raisons ont poussé Dijon vers l’auto-partage ?
Nous étions fortement intéressés par les mobilités alternatives à l’échelle du territoire de l’agglomération dijonnaise. Nous voulions aussi nous associer à l’initiative du conseil régional de Bourgogne à l’origine du projet Mobigo-Autopartage. Nous avons fait le choix de nous engager en tant que client de son service et non simple financeur. La construction de l’auto-partage a aussi offert l’occasion de repenser l’organisation de notre flotte de véhicules de service, et de la réduire dans le cadre du PDA (plan de déplacement de l’administration).
Quelles ont été les modalités de mise en place du service ?
Lors du lancement du service d’auto-partage fin 2013, nous avons déterminé avec Mobigo-Autopartage les sites de stationnement les plus fonctionnels pour les services de la Ville et du Grand Dijon. À Dijon, nombre de services de la mairie sont basés en plein cœur de ville : en zones piétonnes ou en zones restrictives. C’est aussi dans ces quartiers qu’il y a le plus fort potentiel de clients pour l’auto-partage : avocats, agences immobilières, architectes, de petites PME dont les collaborateurs se déplacent beaucoup. Cela a constitué un argument supplémentaire pour ces stationnements.
Le seul centre-ville est-il concerné ?
À cette période également, un autre site destiné à regrouper plusieurs services était en plein emménagement en périphérie du cœur de ville. À l’origine, la direction générale des services ne souhaitait pas offrir de stationnement sur ce site. Seules quelques places ont été aménagées pour les livraisons. Pour l’ensemble des services de ce site, il y a eu finalement quinze suppressions sur une quarantaine de véhicules au total et cinq véhicules proposés en auto-partage.
En quoi l’auto-partage a-t-il modifié votre gestion ?
À court terme, nous ne visons pas de gain économique. Cette adhésion traduit notre volonté d’entamer un processus de diminution du nombre de véhicules. En substituant une voiture en auto-partage à une voiture de service, il n’y a pas de gain significatif. Il faut poursuivre la substitution dans une phase montante. Si nous avons remplacé quinze véhicules de flotte par cinq véhicules en auto-partage sur notre site en périphérie, nous en sommes à deux véhicules en auto-partage pour trois véhicules de flotte pour les sites de centre-ville. Mais tant que le service d’auto-partage n’est pas saturé, c’est que nous avons encore trop de véhicules de flotte.