
Pour répondre toujours plus près aux attentes des professionnels, une première tendance se dégage dans ce secteur du nettoyage automobile : la mobilité du prestataire. La plupart des enseignes spécialisées dans le lavage dépêchent en effet des unités mobiles qui se déplacent auprès de la clientèle. Nombre d’enseignes telles qu’ALD care, par le biais de Sineo, Écolave, CosmétiCar ou encore Écowash Mobile se sont positionnées sur ce créneau.
Ce que confirme Olivier Couly, directeur d’ÉcoWash Mobile France : « Notre enseigne a constitué en France un réseau en franchise d’unités mobiles implantées dans plus de vingt agglomérations. » Une...
Pour répondre toujours plus près aux attentes des professionnels, une première tendance se dégage dans ce secteur du nettoyage automobile : la mobilité du prestataire. La plupart des enseignes spécialisées dans le lavage dépêchent en effet des unités mobiles qui se déplacent auprès de la clientèle. Nombre d’enseignes telles qu’ALD care, par le biais de Sineo, Écolave, CosmétiCar ou encore Écowash Mobile se sont positionnées sur ce créneau.
Ce que confirme Olivier Couly, directeur d’ÉcoWash Mobile France : « Notre enseigne a constitué en France un réseau en franchise d’unités mobiles implantées dans plus de vingt agglomérations. » Une flexibilité qui semble convenir aux entreprises : de la TPE aux grands comptes possédant plus de 2 000 véhicules, cette clientèle pèse 80 % du chiffre d’affaires de l’enseigne. Et 95 % des prestations sont directement réalisées sur le site des sociétés ou des collectivités.
Avant tout, du lavage écologique et sur site
Principaux arguments évoqués par ces marques qui ont choisi de dispenser leurs services directement sur site : le gain de temps mais aussi de carburant pour l’entreprise cliente, en évitant de fait à ses collaborateurs d’amener leur voiture chez le prestataire. « Ce principe des interventions sur site et sur rendez-vous, avec un entretien régulier planifié et un cahier des charges précis, vise à faciliter la vie du client et à le décharger au maximum des tâches liées à la gestion du lavage des véhicules », complète Olivier Couly.
Un concept qui a séduit François Aubin, concessionnaire Mercedes à Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or, pour sa part client depuis quatre ans du prestataire Écolave : « Faire appel à une unité de service mobile simplifie grandement la gestion du lavage, avec un gain de temps considérable. Le cahier des charges prédéfini nous permet de maîtriser ce poste de dépenses, avec une fourchette de prix des prestations comprise entre 60 et 90 euros HT », explique-t-il.
Les enseignes misent aussi sur le concept écologique pour développer encore leur activité. Avec parmi les principales motivations, une règlementation drastique. « Pour le recyclage et le traitement de l’eau et des déchets, la loi sur l’eau se fait de plus en plus contraignante. Les stations de lavage doivent être équipées d’un système de traitement de l’eau avec séparateur des hydrocarbures. Pour les lavages sur site, il est interdit de laisser sur le sol de l’eau polluée », illustre Jérémy Richard, fondateur du réseau Écolave.
Cette réglementation stricte a également pour conséquence de pousser les prestataires à innover sans cesse. Plusieurs techniques de lavage ont ainsi fait leur apparition ces dernières années, dont le nettoyage écologique sans eau.
Toujours plus vert : le lavage (presque) sans eau
Le concept : un lavage à la main réalisé par un professionnel, avec des produits plus adaptés et plus spécifiques aux véhicules. L’opération est réalisée par la pulvérisation sur la carrosserie d’un produit nécessitant très peu d’eau, ensuite nettoyé avec un textile microfibre. Ce type de prestations épargne un volume d’eau considérable : « Un lavage en station haute pression, selon le CNPA, nécessite environ 55 litres d’eau, contre 300 l pour un lavage domestique au tuyau d’arrosage. Le nettoyage sans eau emploie moins de 5 l, une quantité incluant l’eau contenue dans les produits et celle nécessaire au lavage des lingettes », détaille Laurent Corbellini, directeur marketing d’ALD Automotive France.
Le recours à des produits biodégradables et écologiques constitue également l’une des pistes explorées par les prestataires pour rendre l’étape du lavage des véhicules toujours plus respectueuse de l’environnement. À titre d’exemple, CosmétiCar crée ses propres produits de lavage et d’entretien dans son laboratoire. « Tous nos produits sont biodégradables. Nos lingettes en microfibre se réutilisent et n’engendrent aucun rejet dans l’environnement », argumente Florian Benoit, directeur de la marque en France.
Toutefois, certains prestataires se démarquent de cette tendance du lavage sans eau sur site, à l’image des enseignes Crocojet ou Éléphant Bleu. Spécialiste du lavage haute pression, ce dernier propose une prestation directement dans ses centres de lavage : le professionnel se déplace et réalise lui-même le nettoyage de son véhicule. Et pour conquérir le marché des professionnels, Éléphant Bleu met en avant son réseau de 470 centres en franchise en France et mise sur son offre de proximité adaptée.
« Cette prestation en libre-service offre aussi bien des lavages aux jets ou aux rouleaux, qu’il s’agisse de lavage rapide ou d’un nettoyage plus complet extérieur et intérieur. L’avantage : le professionnel contrôle le mode de lavage, sa durée mais surtout le budget qu’il souhaite y consacrer », expose Valérie Laugel, directrice du réseau en propre d’Éléphant Bleu en France. À noter que les professionnels pèsent à l’heure actuelle près de 15 % de la clientèle totale de l’enseigne.
Le réseau, atout majeur pour les enseignes
C’est d’ailleurs cette flexibilité d’Éléphant Bleu, avec des centres ouverts 24h/24 et 7j/7, qui a convaincu Philippe Thouvenot, gérant de deux taxis. Avec un budget trimestriel de 200 euros consacré au lavage, ce chef d’entreprise réalise ainsi des gains importants sur ce qui représente son troisième poste de dépenses. « Grâce à des commandes groupées de jetons de lavage, j’économise 40 euros chaque trimestre. Au final, chaque véhicule me coûte environ 25 euros par mois. Ce système de lavage est donc non seulement flexible, mais reste aussi accessible pour des entreprises qui ont comme moi d’importants besoins », conclut Philippe Thouvenot.
Grand classique du marketing : outre le lavage extérieur au sens strict, les enseignes travaillent aussi à élargir leur panel de services, comme le note Florian Benoit pour CosmétiCar : « Dans ce contexte, le nettoyage devient un produit d’appel, nous aidant à vendre d’autres services complémentaires. »
Toujours plus de services pour les clients
L’offre de services s’est de fait étendue : les professionnels du secteur misent sur le nettoyage intérieur des véhicules, la rénovation des optiques de phare, celle des plastiques, ainsi que sur le polissage et le lustrage des carrosseries. Et tandis que les centres de lavage classique se dotent d’aspirateurs ou de bornes de gonflage de pneumatiques, les centres mobiles forment leurs équipes à fournir des prestations de contrôle des pneumatiques, des niveaux d’huile, de lave-glace ou encore de liquide de refroidissement.
« Toutes ces prestations vont aujourd’hui de pair avec le lavage. L’idée est de toujours faciliter la gestion du parc du client avec un seul interlocuteur pour le plus grand nombre de prestations », résume Jérémy Richard, pour Écolave. Par le biais de ces services annexes, les enseignes ont aussi su, au fil des années, accroître le montant du panier moyen de dépenses qui s’établit à environ 70 euros HT par véhicule – un chiffre qui fait l’unanimité chez les prestataires.
Si ces services présentent un coût indéniable, ils contribueraient aussi à limiter les frais de remise en état d’un véhicule lors de sa restitution ou de sa revente. Ce que souligne Laurent Corbellini pour ALD Automotive : « Prendre soin de son véhicule a automatiquement un impact sur son coût d’utilisation. Toutes ces prestations concourent à une augmentation de la valeur marchande d’un véhicule d’occasion, mais aussi à une optimisation des frais de restitution, une somme qui peut être parfois importante ». « Depuis que nous faisons appel aux services d’Écolave, nous avons constaté que le stock de véhicules d’occasion s’écoule plus rapidement », confirme François Aubin, concessionnaire Mercedes à Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or.
Du lavage à la gestion de flotte
Si ces prestations complémentaires restent relativement similaires entre les différentes enseignes, certaines, telles ÉcoWash ou encore CosmétiCar, mettent aussi à disposition des services de gestion de flotte. « Nous procédons à un suivi du parc de l’entreprise grâce à un logiciel interne qui fournit en ligne un rapport d’information pour chaque véhicule. L’outil intègre une fonctionnalité de reporting, avec des informations mises à jour en direct sur les éléments de sécurité comme l’usure des pneus, les pannes, les bris de glace mais aussi sur le kilométrage de chaque véhicule », énumère Florian Benoit de CosmétiCar. Comme quoi, le nettoyage mène vraiment à tout.
Lavage automobile : les entreprises optent pour le nettoyage à sec
- Lavage automobile : les entreprises optent pour le nettoyage à sec
- Arval se lance dans les services à la demande
- Planet’Green préfère la vapeur