Seule perspective de croissance à moyen terme pour les loueurs de courte durée : le marché de l’assistance. Avec le retour de l’activité, les assisteurs prévoient une hausse du recours à la LCD pour les véhicules relais. Mais là encore, les incertitudes sont nombreuses.
Courant mai, François Laurain était l’un des rares représentants de la LCD à s’exprimer sur les perspectives de reprise. La majorité de ces loueurs restaient prudemment en retrait, sans doute dans l’attente de plus de visibilité. Alors qu’en France Hertz se mobilisait pour faire face à la crise, les branches américaine et canadienne du loueur étaient placées en faillite. Europcar...
Seule perspective de croissance à moyen terme pour les loueurs de courte durée : le marché de l’assistance. Avec le retour de l’activité, les assisteurs prévoient une hausse du recours à la LCD pour les véhicules relais. Mais là encore, les incertitudes sont nombreuses.
Courant mai, François Laurain était l’un des rares représentants de la LCD à s’exprimer sur les perspectives de reprise. La majorité de ces loueurs restaient prudemment en retrait, sans doute dans l’attente de plus de visibilité. Alors qu’en France Hertz se mobilisait pour faire face à la crise, les branches américaine et canadienne du loueur étaient placées en faillite. Europcar de son côté a décroché, début mai, plusieurs prêts pour un total de 300 millions d’euros, en grande partie auprès de banques espagnoles et françaises. Un montant qui donne une idée de l’impact de la crise sur l’activité de la LCD.
En mai, François Laurain pouvait donner quelques indices des pistes déjà explorées par Europcar : « Une demande pour des locations de moyenne durée a émergé des entreprises de transport et de livraisons médicales qui ont poursuivi leur activité pendant la crise sanitaire. » À noter que sur le segment de la messagerie express notamment, Europcar dispose d’un parc important d’utilitaires : « Le cœur de notre métier, à hauteur 80 %, est issu de la messagerie express pour des locations mensuelles renouvelables », confirme ce responsable.
Afin de relancer l’activité, d’autres demandes se profilent pour cet été. Dans le BtoC par exemple, pour des locations de quatre à six semaines de véhicules familiaux, « peut-être pour ne pas avoir à prendre le train en famille », avance François Laurain. En parallèle, l’incertitude sur la reprise économique pourrait pousser les entreprises à ne pas renouveler les contrats de LLD et à se tourner vers des contrats moins longs. « C’est le cas de sociétés qui ont vu pendant deux mois les voitures de leurs collaborateurs dormir dans les garages avec des loyers à payer », rappelle François Laurain.